C’est un secret de Polichinelle qu’au riche grand-duché aussi, nombre d’enfants sont touchés par la précarité économique, qui apporte son lot de frustrations et engendre le cercle vicieux du décrochage scolaire. Mais la statistique et les chiffres ne sont pas les armes du romancier : alors Roland Meyer choisit de s’attarder sur l’histoire de Telmo, dont le père est retourné au Portugal et qui, à douze ans, fait déjà figure de vieux routier des actions violentes. Pour cela, il laisse son narrateur user d’un style enfantin qui contraste avec l’atmosphère souvent lourde d’un récit marqué par le manque, la colère, voire le crime. On pense parfois à « Amok », de Tullio Forgiarini. Mais là où ce dernier insistait avec talent sur le côté sombre d’une préadolescence à la dérive, Meyer préfère rehausser sa prose, en bon auteur de cabaret qu’il est, d’une belle dose d’humour liée au décalage entre les propos naïfs et les actions aux conséquences néfastes de son héros. Deux approches différentes et nécessaires pour un thème qu’il ne faut surtout pas pousser sous le tapis.
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