En écoutant l’EP des « Kooters », on a envie de se dire que finalement le grunge n’est pas mort. Pourtant, au moment où Kurt Cobain se décida à redécorer sa bibliothèque avec les miettes de son cerveau en 1993, les membres de ce groupe luxembourgeois, eux, se baladaient encore en couches-culottes. C’est ce qui rend « The Kooters » intéressants : un son original dans un paysage musical de plus en plus uniformisé et des performances live explosives et – légèrement – décadentes. Ce sont surtout des chansons comme « Amanda Is Crazy », le premier single du disque, qui font penser aux aïeuls de Seattle : un chant éthéré et torturé, une thématique émotionnelle et une mélodie aussi entêtante qu’efficace, déclinée sur les humeurs du texte. Tout cela fait des « Kooters » un groupe à suivre ces prochaines années et une bonne alternative à des navets commerciaux comme « Austinn » qui prennent trop souvent les devants de la scène.
Das könnte Sie auch interessieren:
- La scène littéraire grand-ducale : Chez Lili
- Édouard M. Kayser : Un esprit libre au « siècle de l’histoire », le Luxembourgeois Jean-Jacques Altmeyer
- Claudine Muno: Komm net kräischen
- Die Metalband Inter Arma: Trost in der Trostlosigkeit
- Kulturpodcast: Um Canapé mat der woxx – #38 Dem Isabel Spigarelli seng lescht Folleg