Sea Change, Geffen
Trop subtile?
(gk) – Ceux et celles qui lisent des magazines musicaux le sauront déjà: le nouveau Beck est très calme et se penche plus sur ses talents de singer-songwriter, déjà magnifiquement mises en scène par „Mutations“, que sur son côté créateur disjoncté, auquel il reviendra certainement pour son prochain album. Mais s’il est vrai que Sea Change offre des chansons grandioses, dans lesquelles Beck ne fait que susurrer ses textes, un peu comme un Nick Drake à la voix grave, les arrangements tout en violons, tendance indienne, rendent le tout pourtant rapidement opaque. Après plusieurs écoutes, on ne saurait toujours pas vous dire quel sont les différences entres ces douze morceaux. On sait repérer „The Golden Age“, „Paper Tiger“ et „Guess I’m Doing Fine“. C’est parce que c’est les trois premiers titres de l’album. A partir de là, on ne se rappelle que d’une soupe sonore très agréable à l’écoute, sans grands moments pour autant. Si Beck a fait dans le subtile cette fois-ci, le résultat l’est sans doute trop à notre goût. Sans vouloir nier la beauté de la chose …
Beck: Sea Change, Geffen 2002, 493 393-2(C)