Jusqu’au 9 avril.
„La Galerie“, en face de la gare de Luxembourg, expose Fang Shi Cong, peintre chinois expatrié en France … et collectionné par le Prince Charles, précise le texte de présentation. L’originalité des oeuvres exposées ne réside certainement pas dans la forme: des huiles au trait de pinceau brut et aux couleurs vives. Le contenu se constitue, pour une grande partie et à première vue, de corps nus, représentés de manière plus ou moins abstraite. Ce type de sujet a longtemps été tabou en Chine – à croire que Fang, ancien peintre de propagande, est en train de rattraper le temps perdu. Les tableaux les plus convaincants sont ceux où les corps se dissolvent dans le mouvement. On a l’impression de voir, de sentir le geste dans des tableux comme „Expression affective“, l’envol dans „Crépuscule des amants“.
Le catalogue indique que ces oeuvres récentes de Fang sont imprégnées de la philosophie boudhiste, qu’il travaille sur „la représentation d’un monde invisible peuplé d’esprits aériens, légers, sereins …“ Des esprits, ces corps nus? En tout cas, les histoires, les personnages, les situations peintes par Fang gagnent à être regardées comme des „situations intérieures“, des histoires qui se développent en nous, des personnages qui peuplent notre âme. La visite de l’exposition, à défaut d’être une révélation, devient ainsi un grand plaisir.