A l’aube des fêtes de fin d’année, la Philharmonie de Luxembourg prépare sa sortie de scène pour 2009 avec une fête audiovisuelle orchestrée autour d’une rencontre entre les acteurs de la pop, de la folk et de l’électro luxembourgeoise avec le monde du classique.
Une des coryphées luxembourgeoises qui participe à cette soirée expérimentale: Daniel Balthasar.
Beau concept que celui des compilations initiées par Christophe Unkelhäusser et son émission radio « Bloe Baaschtert » qui fait les belles heures de radio Ara, en se focalisant sur la scène luxembourgeoise. Et quand cette compilation ne se limite pas à enchaîner des titres déjà connes et enregistrés auparavant, on ne peut que saluer davantage l’initiative. Pour cette compilation quatrième du nom, sous titrée « The Cell (O) Division », le bâtard bleu, qui n’a jamais aussi bien porté son nom, à décidé de faire copuler différents genres que l’on n’attendait pas forcément ensemble. Autour d’un instrument à consonance plutôt classique, le violoncelle, les styles se mélangent que ce soit pop, rock ou électronique.
C’est donc au détour de cette « Melting Session 4 » que des artistes aussi divers que notre pop-folkeux Daniel Balthasar national, le violoncelliste fantasque André Mergenthaler, Gilli du groupe noise-rock Torpid avec son projet électronique Yikez! et une ribambelle d’autres se donneront rendez-vous à la Philharmonie pour dévoiler en direct au public le résultat des recherches soniques et visuelles d’une vingtaine d’artistes musiciens, mais aussi vidéastes autour de l’instrument « star » de la soirée : le violoncelle. Avec de telles pointures de la scène nationale aux commandes de ce projet multidisciplinaire aux parcours à la fois si différents et si particuliers, le tout souligné par une mise en scène et des vidéos, il y a fort à parier que cette soirée sera l’un des événement musicaux et tout simplement culturels à ne pas manquer.
Le pari en cette froide nuit de décembre sera bien entendu de rassembler à la fois les amateurs de musique classique et les férus des nouvelles musiques luxembourgeoises, mais une chose est sûre : cette expérience unique en son genre saura rameuter à la fois les aficionados des sonorités symphoniques, les virtuoses mais aussi les curieux et les non-érudits et pourquoi pas des rockeurs grâce à la compilation distribuée gratuitement à chaque entrée – mais aussi et surtout grâce à un programme des plus éclectiques et un spectacle qui en vaut très sûrement le déplacement.
Une belle aventure en soi que ce rassemblement de musiciens de tout horizons dans un pays dans lequel on a bien souvent tendance à vouloir cantonner les artistes dans un style bien près précis. De plus, c’est toujours un réel plaisir de passer par la Philharmonie tant ses salles offrent des conditions d’écoute et confort non négligeables surtout lorsque celles-ci s’ouvre à un univers moins confiné que les concerts classiques et à de nouveaux artistes luxembourgeois. Une expérience définitivement à réitérer et pourquoi pas la prochaine fois avec des groupes de metal extrêmes et les chorales de petits anges blonds !
Plus d’infos :
www.philharmonie.lu
