Les locuteurs luxembourgeois sont nombreux comme jamais: ce que beaucoup savaient déjà, mais qu’un grand nombre d’irréductibles continuaient et continuent de mettre en doute, vient d’être confirmé: en effet, l’Atlas des langues publié par l’Unesco, a réévalué le nombre de locuteurs du luxembourgeois à 90.000 personnes supplémentaires. Soit désormais 390.000 au lieu des 300.000 recensés jusqu’à présent. Cette correction a été apportée avec le concours du laboratoire de linguistique de l’université du Luxembourg. Ce qui devrait définitivement clouer le bec à celles et ceux qui jouent sur les angoisses linguistiques et identitaires d’une certaine partie de la population, notamment à des fins électorales. Et l’Unesco d’apporter une précision, sur demande de la délégation permanente luxembourgeoise : non, la langue luxembourgeoise n’est pas « en danger », mais elle fut, l’année passée, considérée comme « vulnérable », ce que l’Unesco justifie ainsi : une langue « vulnérable » n’est pas en danger, « mais peut le devenir si les autorités ne font rien pour la préserver, la défendre et la promouvoir ». Malgré tout, certains visiteurs assidus du forum en ligne d’RTL, soi-disant au nom du « peuple » qu’ils pensent mieux représenter que quiconque, ne veulent pas y croire, arguant qu’ils doivent toujours parler en français aux commerçants. Pourtant, l’augmentation de francophones au Luxembourg n’est pas incompatible avec une augmentation de locuteurs de luxembourgeois. D’autant plus que les demandes d’apprentissage de cette langue affluent.
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