Les compteurs d’eau viennent d’être remis à zéro par le ministre de l’Intérieur Jean-Marie Halsdorf. Pourtant, on nous avait expliqué que tout était décidé, que le prix calculé selon la directive européenne de 2000 serait à la fois écologique et juste, simple et logique. Une loi et des circulaires aux communes avaient été décidées sur base d’une grille de lecture simpliste et sans disposer de données chiffrées. Des informations sur les coûts de revient sont désormais disponibles, et confirment que rien n’est simple. Sur le plan politique, le « diktat » du ministère entraînant une augmentation des prix de l’eau s’est heurté à l’opposition des communes, des agriculteurs, de la gauche radicale et même de certains politiciens locaux du CSV. Les élections communales se profilant à l’horizon, le ministre se montre désormais plus affable. Après les circulaires, voici qu’il lance deux propositions « pour lancer un vaste débat public sur le coût de l’eau au Luxembourg » … un peu tard. Contrairement aux idées initiales, selon lesquelles des prix élevés devaient pénaliser les communes supposées avoir mal géré leur distribution d’eau, désormais le « prix harmonisé » variera peu sur le territoire national. La deuxième proposition concerne le prix unique, pour lequel il faudrait sacrifier l’autonomie communale. Tout le monde serait égal devant le robinet, sauf l’agriculture et l’industrie bénéficiant de faveurs. Quant à la troisième proposition, celle d’une tarification sociale et écologique maintes fois évoquée dans nos pages, elle a été oubliée.
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