Début mai, le ministre de l’armée française a expliqué que l’intervention en Libye ne coûtait pas plus cher que l’ « opération de paix » en Afghanistan. On en était alors à un surcoût de 53 millions d’euros pour 44 jours d’intervention, comme le relève le blog spécialisé www.marianne2.fr/blogsecretdefense. Depuis, les opérations se sont intensifiées : la semaine dernière, la marine française a ouvert le feu au canon sur des cibles terrestres, ce qui l’a obligé à se rapprocher de la côte. Avec l’intervention d’hélicoptères, révélée il y a quelques jours, on glissera encore un peu plus vers l’intervention au sol. La dangerosité et le coût de l’opération en Libye va sans doute évoluer en conséquence. En effet, alors que les bombardiers volent à des altitudes de 5.000 mètres et plus, les hélicoptères opèrent à basse altitude. La destruction d’un de ces appareils, suite à une attaque ou à un accident, représenterait un coût de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Au-delà des soucis du ministre français, relevons qu’en intensifiant l’intervention, les puissances européennes malmènent toujours plus le droit international et finissent par ressembler aux Etats-Unis lors de leur intervention néo-coloniale en Irak.
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