Il est difficile de faire plus faux cul
que le département communication d’Arcelormittal, qui écrivait dans un
communiqué de presse envoyé ce mercredi : « ArcelorMittal a l’intention
de maintenir la production de son train à fil de Schifflange jusqu’à la
fin de l’année » – ce qui veut dire en d’autres mots, que Schifflange
sera mort en janvier 2013. Et hop, 47 ouvriers de plus dans la cellule
de reclassement, gracieusement payée avec l’argent public, qui seront
tout de même « rapidement redéployés vers d’autres emplois, notamment à
Belval et à Differdange », toujours selon le même communiqué. Comme
toujours, ce sont les marchés et la faible demande du secteur qui sont
mis en cause par Arcelormittal, et non pas la folle politique
expansionniste du géant de l’acier qui est acculé financièrement et doit
– pour satisfaire ses créanciers et ses actionnaires – faire des
bénéfices sur le dos des ouvriers. Même scénario en France, où, sans
surprise, le comité d’entreprise de lundi dernier a confirmé que les
hauts-fourneaux de Florange allaient fermer. Reste 60 jours au
gouvernement de François Hollande pour trouver un repreneur. On lui
souhaite bonne chance.
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