
(Photo : Union européenne 1998 – 2025)
L’instabilité politique en France fait le bonheur des assurances luxembourgeoises. Dans un article largement relayé par les médias français, le « Financial Times » rapporte qu’en 2024, les investissements de client·es français·es en assurances-vie luxembourgeoises ont gonflé de 54 %, à 13,4 milliards d’euros. Le même phénomène s’observe en direction de la Suisse, mais dans une bien moindre proportion. Cet afflux sans précédent se poursuit en 2025, indiquent des professionnel·les du secteur, interrogé·es par le quotidien économique britannique. L’élan vers les assurances-vie luxembourgeoises est avant tout motivé par la recherche de stabilité et de sécurité, face à une crise politique devenue permanente dans l’Hexagone depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron en juin 2024. L’investissement dans une assurance-vie luxembourgeoise, qui nécessite un placement initial de 250.000 euros, ne présente pas de réel avantage fiscal par rapport à la France. Mais les candidat·es à l’exil patrimonial veulent néanmoins se prémunir d’une possible hausse des impôts sur les grandes fortunes, alors que leur imposition a très fortement diminué depuis 2018 et l’accession d’Emmanuel Macron au pouvoir. La question figure au centre de l’agenda des discussions budgétaires en cours, la gauche exigeant une plus grande justice fiscale, les plus riches payant moitié moins d’impôts que le reste de la population. En attendant, les compagnies d’assurance luxembourgeoises disent merci à Emmanuel Macron.

