VIDEOSURVEILLANCE: Mauvais cache-sexe

Pendant des mois, le ministre Halsdorf a pris l’étude Visupol comme prétexte à ses décisions univoques en matière de vidéosurveillance. Maintenant qu’elle est publique, on constate que l’empereur était nu dès le début.

Si les débats à la Chambre des député-e-s de la semaine dernière ont clarifié ne serait ce qu’une seule chose, c’est que la vidéosurveillance au Luxembourg manque clairement de transparence. Pour acculer le ministre de l’intérieur le député vert Felix Braz – qui se verrait bien à sa place – a interpellé Jean-Marie Halsdorf justement sur le sujet de la vidéosurveillance et sur son élargissement souhaité par le ministère. mehr lesen / lire plus

PHOTOGRAPHIES: Snapshot Lamento

Des sciures et des poussières se dégagent de la veste de Philippe Nathan. Pourtant, le jeune homme – ancien chanteur de la combo hardcore Do Androïds Dream of Electric Sheep ? (Dadoes) et reconverti en architecte – revient juste du plateau télé de RTL, où il était invité pour présenter son exposition, dont le vernissage est prévu ce vendredi. « Mais, entre deux pubs et quelques blagues, je n’ai pas vraiment réussi à en placer une », admet-il, « Qu’importe, les gens auront du moins capté que quelque chose se déroule à la Kulturfabrik. C’est déjà ça ».

C’est même plus que ça. Pour Philippe Nathan, la Kulturfabrik est un lieu magique, qui exhale toutes les créations et manifestations qui y ont eu lieu. mehr lesen / lire plus

MICHAEL WINTERBOTTOM: Des chocs malsains

« The Shock Doctrine » est un documentaire dédié aux idées de l’intellectuelle américaine Naomi Klein et la preuve qu’on n’a pas besoin d’un Michael Moore pour se révolter.

Pas beau à voir : Salvador Allende gisant dans son sang, une des premières victimes de la doctrine de choc.

Certes, Naomi Klein est depuis longtemps une figure de proue de la gauche américaine et altermondialiste. Faire un film sur elle, et que sur elle, devient alors plus qu’un acte militant, à savoir un parti pris dans l’herméneutique de la crise actuelle et de la situation mondiale tout court. Mais Michael Winterbottom relève le défi de façon aussi méthodique que souveraine : il ne fait pas dans la « pipolisation » de la femme intellectuelle, mais suit son raisonnement – presque phrase par phrase – en l’illustrant soit avec des images d’archives, soit avec des interviews de témoins de l’époque. mehr lesen / lire plus

CENTRE POMPIDOU METZ: Petit frère

Le nouveau centre Pompidou de Metz a de hautes ambitions, mais n’arrive pas vraiment à se démarquer de l’original.

Shigeru Ban a crée une coulisse exceptionnelle pour le centre Pompidou en Lorraine,
mais le musée sera-t-il à la hauteur de ses ambitions?

Deux choses frappent d’emblée le visiteur luxembourgeois quand il s’approche du centre Pompidou à Metz. Premièrement, le vaste espace dont profite le bâtiment conçu par Shigeru Ban. Au contraire du Mudam au Luxembourg, le nouveau centre Pompidou de Metz n’est pas entouré d’autres prouesses architecturales, mais profite du vide autour de lui qui met en valeur ses formes généreuses. mehr lesen / lire plus

Them Crooked Vultures

(lc) – Es gibt Momente da tun sich am Rock’n’ Roll Gestirn Konstellationen auf, die besser nicht sein könnten. Them Crooked Vultures sind eine von diesen seltenen Gelegenheiten bei der einfach nur eine gute Platte entstehen kann. In dem Trio spielen: Dave Grohl an den Drums, zur Zeit Sänger und Gitarrist der Foo Fighters, bekannt geworden aber als Drummer der legendären Nirvana. An der Gitarre und am Gesang: Josh Homme, der viel gepriesene Frontmann der verblichenen Kyuss und der immer noch bestehenden Queens of the Stone Age. Das Zuckerstück der Formation steht aber am Bass, denn den schwingt kein Geringerer als Jean Paul Jones, ehemals bei Led Zeppelin. mehr lesen / lire plus

La réaction philosémite

(lc) – Beaucoup d’encre a coulé, coule et coulera encore sur les thèmes de l’antisémitisme, du communautarisme et du « défi culturel » qu’est la présence de l’islam en Europe. Beaucoup trop d’encre même pour y voir clair. Car derrière chaque commentateur, il y a une communauté, soit ethnique, soit d’intérêts, soit les deux en même temps. Heureusement qu’il existe encore des personnes qui veulent la clarification, comme Yvan Segré. Professeur et vivant en Israël, Segré s’est déjà fait entendre en publiant un livre intitulé « Comment penser Auschwitz ? ». Dans La réaction philosémite ou la trahison des clercs, il s’attaque à ces nouveaux penseurs de la cause juive comme Alain Finkielkraut, Emmanuel Brenner ou encore Pierre-André Taguieff. mehr lesen / lire plus

Grey Oceans

(lc) – Le monde ludique, extravagant et déjanté des soeurs Bianca et Sierra Casady – connues sous le nom de Coco Rosie – a pris quelques nuages sur leur dernier album en date « Grey Oceans ». Plus tourné vers la mélancolie que vers les jeux d’enfants, les explorations sonores ont mené le groupe vers une utilisation d’instruments plus « sérieux », comme le piano et vers des compositions plus compréhensibles. Ce n’est pas pour autant qu’elles auraient quitté leur voie « spéciale », grâce à laquelle elles se sont taillées une place de choix dans le paysage pop contemporain. Le jeu des deux voix notamment : l’une lyrique, flottant sans corps au-dessus des arrangements, tandis que l’autre se réclame plutôt du hip-hop et met en scène les éléments plus prosaïques, reste aussi fascinant que toujours. mehr lesen / lire plus

RIDLEY SCOTT: Robin des Mythes

En revisitant le mythe du célèbre « Robin Hood », le réalisateur Ridley Scott a pris de grands risques – mais ça vaut la peine.

Même au Moyen-Age, les skinheads étaient les mauvais : Mark Strong, dans le rôle de Godefroy, le traître à l’accent frenchy.

Honnêtement : qui a encore envie de revoir Robin des Bois ? Surtout en film – car les adaptations de ce mythe médiéval qui prend ses origines au 13e siècle ne se comptent plus, tellement la figure de Robin des Bois est éternalisé dans la culture occidentale. Même Disney n’a pas pu s’empêcher de commettre un Robin des Bois, transfiguré en gentil renard. mehr lesen / lire plus

FILMS: Uniques

Au début du 20e siècle, les amateurs de cinéma et de création commençaient à se réunir dans des clubs d’amateurs. A l’ère digitale, ces structures sont toujours existantes comme le prouve le festival Unica dans l’Ancien Cinéma de Vianden.

Qui ne s’en souvient pas ? Les anciens films de famille ou des essais cinématographiques mi-sérieux, mi-anecdotiques qu’on regardait avec toute la famille – et pas toujours de plein gré – avec les vieux projecteurs brouillants et une qualité sonore à peine discernable. En se démocratisant, en devenant un outil de masse, l’industrie du cinéma a mis dans les mains de tout le monde la possibilité de tourner des films – jadis réservée aux cinéastes professionnels. mehr lesen / lire plus

ANNE LE NY: Ces gens-là

« Les Invités de mon père » est une auscultation précise de la société française contemporaine – et la première comédie crédible sur la vie en Sarkozie, surtout pour la gauche caviar.

Une vraie famille recomposée ?

On en avait un peu marre, de cette fausse « nouvelle vague » de films venus de l’Hexagone qui célébraient avant tout une identité nationale hallucinée et des bons vieux temps qui n’ont jamais existés comme tels. Dans le genre « Le petit Nicolas » voire pire encore comme « Bienvenue chez les Cht’is » – le cinéma français avait surtout, ces dernières années, tendance à se replier sur lui-même. A l’exception notable de quelques courageux comme Riad Sattouf, Abdel Kechiche ou encore Jacques Audiard -, ces films misaient toutefois presque toujours sur des milieux défavorisés ou spécifiques et évitaient les sphères des soi-disant « décideurs ». mehr lesen / lire plus

PEINTURES: Moëlle épineuse

« ? et la moëlle fabrique », de Steve Kaspar donne l’occasion de pénétrer la partie visuelle d’un artiste qui s’est jusqu’à présent illustré par ses interventions sonores.

Quoi ? C’est bien la première question qui traverse la tête du visiteur. La moëlle, elle fabrique quoi ? Pas grand-chose, ne serait-ce que le lien entre le cerveau et les différents organes qu’il commande dans notre corps. Donc, la moëlle fabrique avant tout des informations – dont elle est responsable. Car sans elle, nous aurions beau avoir le plus beau et complexe cerveau du monde – celui-ci ne servirait strictement à rien. La moëlle, finalement, fabrique les actions de l’homme, ou du moins elle y est indispensable. mehr lesen / lire plus

ÉCONOMIES: Chers curés

L’idée flotte dans l’air depuis bientôt une centaine d’années. Pourtant, la crise actuelle pourrait faire rebondir la sempiternelle bataille contre les liens entre l’Eglise et l’Etat.

Même en Grèce, l’Eglise – orthodoxe celle-là – ne connaît pas la crise. Alors que l’armée hellénique a consenti à quelques coupes dans son majestueux budget, l’Etat grec continue à verser quelque 300 millions d’euros aux collectivités religieuses orthodoxes. De l’argent que cet Etat en faillite ferait mieux d’investir dans le social, puisque l’Eglise orthodoxe reste un des plus gros propriétaires fonciers du pays, comme vient de le remarquer l’eurodéputé Daniel Cohn-Bendit. Mais c’est surtout l’idée que les popes vivront aussi des aides massives de l’Union européenne, sans que l’on ose tailler dans leur budget, qui pose problème. mehr lesen / lire plus

Groß-Netz-Region?

Wiederverwertung mal anders: „Percussion under Construction“, ein musikalischer Beitrag aus Frankreich.

Seit das Kulturjahr 2007 über die luxemburgischen Gefilde hinwegzog, haben sich ein paar neue Wörter im Vokabular der Kulturschaffenden festgesetzt. Es geht meistens um « Großregion », « Vernetzen » und « Dauerhaftigkeit ». Ob die Netze, die während des Kulturhauptstadtjahres gesponnen wurden, wirklich auf Dauer tragfähig sind, oder ob es sich doch nur um bürokratische Spinnereien handelte – das lässt sich unter anderem an den beiden Festivals messen, die wir in diesem Dossier beleuchten. Zusammenarbeit kann viele Formen annehmen, sie kann rein ökonomischer Natur sein, auch kreativ funktionieren, nur etwas kann sie nie erzwingen : eine gemeinsame « großregionale » kulturelle Identität. mehr lesen / lire plus

SOPHIE BARTHES: Disposable Souls

« Cold Souls » est le premier long-métrage de la réalisatrice Sophie Barthes et une preuve de son grand talent : le film est tragicomique, surréaliste et enivrant.

Il va bientôt rendre son âme…

Avez-vous parfois le vague à l’âme ? Un peu comme si vous portiez une surcharge pondérale dans votre tête ? Ou autrement dit : votre âme vous pèse-t-elle de temps en temps et vous ressentez le besoin de faire le vide autour de vous ? Et bien, la vue de « Cold Souls » n’est peut-être pas la réponse à tous vos problèmes, mais peut vous aider à trouver de nouvelles perspectives.

C’est l’histoire de Paul Giamatti, un acteur au bout du rouleau qui prépare une adaptation de la pièce « Oncle Vania » de Tchékov. mehr lesen / lire plus

PHOTOGRAPHIE: Ecrire avec la lumière

Lucien Clergue est sûrement un des photographes les plus influents du 20e siècle : élève de Picasso et ami des écrivains, ses images font une halte à la Galerie Clairefontaine.

Photographié en digital, faute de mieux : Lucien Clergue.

woxx : Toute votre oeuvre se compose de photographies traditionnelles. Est-ce que vous voyez le digital comme un danger ?

Lucien Clergue : Il faut bien distinguer deux choses, l’oeil qui regarde et les outils pour fabriquer des images. L’oeil ne changera pas dans ses fondements, il évoluera constamment en fonction de ce qui se passe dans le monde et la technique n’a qu’à se mettre au service de l’oeil. mehr lesen / lire plus

JAZZ: Pur luxe

Le vibraphoniste Pascal Schumacher vient de sortir « Face to Face », un album en duo avec le pianiste Jef Neve. Le woxx s’est entretenu avec lui sur cet enregistrement original.

A l’aise même au bord du gouffre : Pascal Schumacher et Jef Neve.

woxx : Jusqu’à présent, tous tes disques étaient enregistrés en quatuor. D’où vient l’idée de faire un album en duo ?

Pascal Schumacher : Jef Neve a toujours fait partie de mon quatuor et a joué sur nos trois premiers disques. Un jour, tout au début de notre cheminement, nous avions un engagement dans un club de jazz à Anvers, et cela plusieurs lundis de suite. mehr lesen / lire plus

TODD SOLONDZ: Le grand pardon

Une douzaine d’années après le succès international de « Happiness », Todd Solondz reprend les mêmes caractères pour une suite – qui laisse plutôt froid.

Difficile de se concentrer quand un mort vous fait des reproches dans votre dos.

Réaliser une suite à un film à succès est une des plus grandes tentations hollywoodiennes de ces dernières décennies. Que ce soit dans la plupart des cas pour des raisons commerciales semble hors discussion puisque la majorité des films qui connaissent une deuxième, voire même troisième partie sont presqu’exclusivement des oeuvres à grand public, de préférence des films d’action, de superhéros ou encore des dessins animés. mehr lesen / lire plus

IMMIGRATION: Une affaire de choix

Impressionnant de voir comment, lors du dernier « Café des Humanités » de la Croix-Rouge, les vues sur l’immigration peuvent se téléscoper et se contredire selon l’appartenance ou non au gouvernement.

Mercredi dernier, l’ambiance cosy du café-restaurant de l’abbaye de Neumünster a été quelque peu perturbée par le débat qui y a pris place. Organisé par la Croix-Rouge luxembourgeoise, le thème était « L’action humanitaire auprès des migrants et des réfugiés ». Trois intervenants devaient donner leur point de vue sur l’action conjointe que mènent la Croix-Rouge et le ministère.

Premier en ligne, et premier concerné, le ministre Nicolas Schmit lui-même. Son astuce : ne parler que des relocations – donc de ces réfugié-e-s qu’on choisit dans des camps pour les installer chez soi. mehr lesen / lire plus

MARC DUGAIN: Un Staline ordinaire

En mettant en scène son propre roman « Une exécution ordinaire », Marc Dugain tombe dans le piège le plus voyant de l’adaptation littéraire : personnages vidés de toute substance et scénario boîtant derrière l’univers romanesque.

La Belle et la Bête, version 1953…

La vie au cours des derniers mois du règne de Joseph Staline n’a sûrement pas été de tout repos. Si les grandes purges d’avant-guerre n’étaient plus d’actualité, le régime totalitaire et voué à la personnalité de Staline avait repris de plus belle après la victoire des Alliés et la terreur dans l’entourage du leader soviétique atteignait son apogée. Soumis à un dictateur paranoïaque et confus, les proches de Staline ainsi que les membres de l’appareil ont dû se faire à l’idée d’une vie en permanence sur la sellette. mehr lesen / lire plus

NEWS: Perspectives flexibles

Par le biais d’une conférence de presse, la société Agora – en charge de la construction des édifices privés du nouveau quartier de Belval – relativise les impacts de la crise sur le site.

En écoutant les propos enthousiastes de Vincent Delwiche, le « general manager » d’Agora, on pourrait carrément oublier la crise financière, le fiasco de la tripartite et même tous les problèmes qu’a connus cette société avec quelques investisseurs ces dernières années. Selon lui, Belval reste le pays de Cocagne, où dans quelques années le lait et le miel couleront à flots.

En effet, point de vue bonnes nouvelles, il y a des informations vraiment alléchantes, comme l’étude de cabinet Property Partners qui concède à Belval la plus forte « take up by district » de surfaces de bureaux pour l’année 2009. mehr lesen / lire plus