Au cours d’un entretien avec le Land, le premier ministre avait évoqué des problèmes de comptabilité et de droit du travail à la radio publique pour justifier le placement de son pote Laurent Loschetter à la présidence du conseil d’administration. Finalement, il ne veut pas avoir dit ce qu’il a dit.
Ces propos avaient fait quelques vagues, et même l’ancien directeur de la radio Jean-Paul Hoffmann (qui avait démissionné, ne se sentant plus soutenu par la politique) s’est fendu d’un courrier de lecteur au Land, dans lequel il a expliqué que tous les comptes et rapports annuels de la 100,7 avaient été approuvés par le conseil d’administration.
Ce sur quoi rebondit le député Déi Lénk David Wagner, qui veut savoir comment un conseil d’administration dans lequel siègent un-e représentant-e de l’Inspection des finances ainsi qu’un commissaire du gouvernement qui assiste de façon consultative aux réunions peut avaliser une comptabilité irrégulière.
Dans sa réponse, Xavier Bettel fait sa plus belle autruche et affirme vertement : « Le ministre des Communications et des Médias n’a ni connaissance ni évoqué des irrégularités légales concernant la gestion de l’Établissement de radiodiffusion socioculturelle. » Alors que dans l’interview du Land (sûrement approuvée par le ministre et ses conseillers), il dit clairement : « Als Laurent Loschetter damals zum Präsident von 100,7 ernannt wurde, ging es darum, Probleme in der Buchführung und im Arbeitsrecht anzugehen. »
Curieuse aussi, sa réponse concernant le droit du travail. Bettel évoque « la transformation de postes CDD en CDI et la proposition de contrats CDD et CDI à des freelances, suite à la signature de la nouvelle convention pluriannuelle » – une convention signée entre l’État et la radio lorsque l’ami Loschetter était président, d’ailleurs. Honni soit…