
le président de la Chambre, Claude Wiseler, et le ministre des Finances, Gilles Roth, avant la remise officielle du budget, mercredi 8 octobre. (Photo : Chambre des députés)
Avec un déficit de l’administration centrale de 1,49 milliard d’euros, « 2026 sera une année difficile », a prévenu ce mercredi 8 octobre Gilles Roth, lors de la présentation du budget devant la Chambre des députés. Intitulé « Matenee wuessen » (grandir ensemble), il prévoit des dépenses à hauteur de 32,6 milliards d’euros, contre 31,1 milliards de recettes. Mais le ministre des Finances se veut optimiste, expliquant ce déséquilibre par une politique volontariste d’investissements dans les infrastructures et le logement. Face à une économie en berne et à l’instabilité internationale, ces investissements seront porteurs de croissance, veut croire le ministre. Gilles Roth avance aussi le chiffre de 46 % du budget consacré aux dépenses sociales, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2019. La famille, la santé, le logement, l’emploi, l’énergie et la lutte contre la pauvreté figurent parmi les postes qui doivent assurer « la cohésion sociale du pays ». Ce budget veut aussi poser le Luxembourg en « partenaire fiable sur la scène internationale », ce qui se traduit par une hausse substantielle des dépenses de défense (1,3 milliard d’euros) et, dans une moindre mesure, de l’aide au développement qui atteindra 1,36 % du RNB en 2026, avec 841 millions d’euros. Dans un exercice convenu, les oppositions ont taclé la copie de Gilles Roth, lui reprochant l’absence de chiffres précis sur les mesures sociales (Taina Bofferding pour le LSAP), de creuser le déficit public qui s’approche de 30 % (Sam Tanson pour Déi Gréng) ou encore la place accordée aux dépenses militaires aux dépens du logement et du climat (David Wagner pour Déi Lénk). Les député·es ont désormais deux mois pour débattre et amender le projet gouvernemental.

