À mi-chemin entre beats electro soutenus et mélodies rock plus feutrées, Quantum Dot marche sur les traces de ses aînés Hal Flavin ou bien encore Say Yes Dog. Le groupe sort son premier album « Deschooling Society » ce samedi aux Rotondes. Entretien avec Philippe Walter, guitariste de la formation.
Quelles sont les origines de Quantum Dot ?
Le groupe a été créé à Bruxelles où nous étudions tous les trois, mais nous nous connaissons déjà depuis le lycée. À l’époque, nous jouions dans divers groupes, et c’est à Bruxelles que l’idée nous est venue de nous mettre ensemble. Nous organisions de petites jams de temps en temps, et des bribes de chansons ont commencé à germer : c’était le début de Quantum Dot.
Quelles sont vos influences?
Nous avons tous les trois des goûts musicaux assez variés, et nous nous efforçons d’écouter un peu de tout. Si elle restait cantonnée à un seul genre, nous pensons que notre musique finirait par tourner en rond ! Nos playlists sont en quelque sorte un pot-pourri allant du rock au rap en passant par le jazz ou même le classique.
Quels sont les univers musicaux explorés dans ce premier album ?
Au niveau de la musique, nous cherchons à allier des styles musicaux qui sembleraient contradictoires : lignes de basse funk sur nappes de synthé eighties, lignes mélodiques de saxophone sur des beats electro, tout cela donne à notre musique une couleur qui lui est propre.
Quels sont les thèmes de vos chansons ?
Pour les paroles, nous revenons régulièrement sur le thème de la routine. Les chansons présentent des personnages enfermés dans leur train-train quotidien et qui s’interrogent sur ce qu’il pourrait y avoir au-delà de leur bulle.
Parlez-moi un peu de « Deschooling Society ».
L’album est l’aboutissement de plus d’un an de travail. L’écriture des chansons s’est faite assez naturellement, et elles s’inscrivent dans un ensemble plutôt cohérent, étant donné qu’elles interrogent des thèmes récurrents. Le titre de l’album est tiré d’un ouvrage du philosophe Ivan Illich, qui remet en cause l’efficacité de notre système éducatif institutionnalisé et qui invite les hommes à s’instruire d’une façon libre et autonome.
Quels sont vos futurs projets ?
Nous abordons les projets tels qu’ils se présentent, sans brûler les étapes. Toute notre énergie a été investie dans la réalisation de ce nouvel album, sans trop se soucier de la suite. À présent, nous espérons que la sortie de l’album amènera de nouvelles opportunités, que ce soient des concerts, des collaborations ou tout simplement de nouvelles rencontres dans le monde musical.
Où vous voyez-vous dans un an ou dans dix ans ?
Dans notre salle de répétition, avec nos instruments de musique, du papier et un stylo pour écrire d’autres chansons. Le groupe est jeune, et nous savons qu’il reste beaucoup de travail afin d’arriver au niveau d’aboutissement et de maturité des groupes que nous admirons.
De quelles formations luxembourgeoises vous sentez-vous proches ?
Même s’il fait un style de musique très différent du nôtre, Tommek est certainement l’artiste luxembourgeois dont nous sommes le plus proches. Il vient du même coin que nous, et la scène locale étant assez restreinte, nous nous voyons assez souvent lors des festivals organisés à travers le pays.