Le Luxembourg attendra une conférence des Nations unies la semaine prochaine avant de se prononcer sur une reconnaissance de l’État palestinien. Suite à une motion du LSAP, Déi Gréng et Déi Lénk, la question a à nouveau été abordée à la Chambre le 10 juin. Revendiquant une reconnaissance « immédiate et formelle », les partis exigent en outre une réévaluation de l’accord d’association entre l’UE et l’État israélien, y compris les exportations d‘armes et de matériel militaire. Sans succès : la majorité a rejeté la motion. D’un autre côté, les député·es ont accepté une deuxième motion, déposée par le DP, invitant le gouvernement à « contribuer de manière active et substantielle » aux négociations à New York et à s’engager notamment à une augmentation des contributions pour des organisations humanitaires. Jugeant la proposition largement insuffisante, autant déi gréng que le LSAP se sont abstenus et Déi Lénk a voté contre. La reconnaissance et la solution à deux États sont à l’ordre de jour de la conférence le 18 juin à New York. Des 193 pays membres des Nations unies, 148 reconnaissent officiellement l’État de Palestine. Affirmant vouloir éviter un acte purement « symbolique », Xavier Bettel vise « une reconnaissance collective » avec d’autres pays – si un paquet « équilibré » de conditions, dont la reconnaissance d’Israël ou encore l’exil du Hamas de la bande de Gaza, est accepté lors de la conférence. Celle-ci se déroulera à un moment où la mobilisation des citoyen·nes luxembourgeois·es s’amplifie, un appel pour signatures ayant été lancé par Jewish Call for Peace, demandant au gouvernement « d’exercer une pression diplomatique, commerciale et économique » pour « contribuer à ce qu’Israël cesse la destruction du peuple palestinien, à Gaza et en Cisjordanie ». En date du 12 juin, environ 500 personnes ont signé l’appel.
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