Notre dernier article sur la communication d’Esch 2022 a provoqué une série de réactions en chaîne – mais avec un happy end pour tout le monde.
Après notre article sur les changements de responsabilités dans la communication de la capitale culturelle européenne, des choses étonnantes ont eu lieu. Normalement, nos demandes d’information – qu’il s’agisse de connaître les projets externes finalement retenus par exemple – se heurtent à un certain mutisme. Pas cette fois : le journaliste a eu droit à un SMS de la directrice sur l’article, mentionnant des « fausses interprétations » et à un appel de la responsable du « Lead PR & Media » d’Esch 2022.
La teneur du message était que notre article avait créé une mauvaise atmosphère et que, bien sûr, les agences luxembourgeoises n’étaient pas exclues du marché de l’année culturelle. Un peu hébétés par cet afflux de communication, nous sommes allés à la pêche pour savoir d’où ce vent pouvait bien souffler. Et nous avons trouvé sur les réseaux sociaux : après notre article, des représentant-e-s du secteur ont craint d’être exclu-e-s du marché, ceci après avoir interprété notre formulation selon laquelle la nouvelle responsable communication, Ulrike Pohl, aurait engagé « deux agences parisiennes pour prendre en main la communication » de façon très restrictive. Ce qui a mis le feu aux poudres et constitue la raison pour laquelle nous avons eu droit à des leçons en communication de la part d’Esch 2022 : car, non, la communication, ce n’est pas le marketing ni la PR. Et si Esch 2022 a engagé les agences parigotes citées dans l’article, c’est qu’« elles sont spécialisées dans ce qu’elles font, et aucune autre agence luxembourgeoise ne dispose d’un réseau assez grand pour le faire ». C’est aussi ce que nous a assuré Thierry Wunsch de l’agence Comed et actuel président de la Markcom (l’association des agences de conseil en marketing et communication du Luxembourg) : « En effet, après que certains membres ont cru y lire qu’Esch 2022 ne voulait plus d’agences luxembourgeoises, il y avait une agitation », confirme-t-il au woxx. « J’ai donc pris les devants et j’ai contacté la direction de la capitale culturelle, qui m’a rassuré sur le fait que les agences luxembourgeoises étaient toujours en lice pour les contrats qui concernent le grand-duché. En fin de compte, la confusion autour de cet article nous a permis de clarifier une situation qui était plutôt opaque avant. »
Donc, résumons : le woxx publie un article semi-ironique sur les choix des agences de communication d’Esch 2022, un petit vent de panique secoue l’industrie locale, des assurances sont échangées et en conséquence, la capitale culturelle européenne presse le journaliste coupable de redresser son coup. Ce qui est fait. Nul besoin pour adada.lu de publier un article sur un ton professoral. D’ailleurs, cher rédacteur anonyme d’adada, la prochaine fois que tu veux nous faire la leçon, prends le soin de lire l’article : nous n’avons jamais écrit que l’ancien chef de communication Ronnie Gerber a été licencié, mais juste qu’Esch 2022 et lui s’étaient séparés. Ce qui est bien autre chose.