La Nuit des lampions est devenue au fil des ans un rendez-vous incontournable au tournant des saisons – le weekend prochain aura lieu sa neuvième édition.
Si la ville de Wiltz est certes connue dans les guides touristiques présentant le grand-duché, elle reste cependant loin d’être perçue – surtout par les autochtones – comme un grand centre de la vie culturelle. En effet, loin des grandes structures de la capitale et dans une région nettement moins peuplée que le sud du pays, qui dispose aussi depuis un certain temps d’importants atouts dans le domaine, le Nord est un peu à l’écart en ce qui concerne les activités culturelles. Et le Prabbeli de Wiltz est, à côté du Cube 521 de Marnach et du Centre des arts pluriels d’Ettelbrück, bien le seul endroit du Nord où les activités artistiques peuvent se développer.
Le weekend du 17 septembre donc, toute la ville de Wiltz sera à la fête. Sur quatre sites différents – le Prabbeli, qui ouvre sa galerie et son cinéma, le Garden Stage, le Dream Bar et la place des Martyrs – ainsi qu’entre les sites foisonneront animations, performances et concerts. Parmi les têtes d’affiche, on trouvera côté musique la Fanfare couche-tard qui mettra le feu aux poudres avec son brass d’inspiration balkanique, les Luxembourgeois de Monophona ou encore une collaboration entre le compositeur contemporain Steve Kaspar et l’accordéoniste Natasa Grujovic.
Pourtant, le point fort de la Nuit des lampions a toujours été et sera aussi cette année la diversité des spectacles. Du cirque avec John Häppi, qui mélange des sketches façon Louis CK et des tours de magie, aux spectaculaires Cordes nuptiales en passant par des performances plus « sérieuses » comme celles de la compagnie Bandart Productions en coopération avec le World Forum for Democracy.
Plus spectaculaires encore seront les performances de la compagnie Luc Amoros et le spectacle inspiré du théâtre butô japonais de Kwaïdan. S’y ajoute aussi une partie cinéma. La Nuit des lampions a confié au Prabbeli une nouvelle édition de l’« Open Screen », cette fois consacrée au « Kappkino ». Le concept : pas d’images diffusées, mais seulement des enregistrements audio – les spectateurs sont invités à se faire leur propre film dans la tête. Au même endroit aura lieu plus tard le Stop Trik Festival, en collaboration avec la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. Comme son nom l’indique, il sera consacré au meilleur de ce qu’on peut trouver dans le domaine des courts métrages en stop motion.
Quant aux lampions qui sont le thème de la fête, ils proviendront cette année de sources très différentes. En premier lieu de l’artiste en résidence Violeta Bravo Contreras, qui a vécu à Wiltz et à Luxembourg-ville et s’est inspirée d’objets trouvés, d’écritures, de rencontres qu’elle a faites et de l’histoire du pays pour confectionner ses créations. L’atelier de l’asbl Coopérations qui organise le festival sera aussi de la partie avec des installations lumineuses et des performances interactives. Enfin, la Maastricht Academy of Fine Arts and Design présentera les résultats d’un workshop qui aura duré une semaine et dans lequel les étudiants auront dû créer des sculptures lumineuses avec un matériel brut en quantité réduite.
Alors, si vous voulez en prendre plein les yeux et les oreilles le weekend prochain, mettez-vous donc en route pour Wiltz – il y a même des trains spéciaux qui circulent.