Ce samedi 22 avril aura lieu le Out of the Crowd Festival (OOTC) à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette. Voici ce qui vous attend.
Le festival est organisé depuis 2004 par le collectif Schalltot. « La mort du son », nous confie Nicolas Przeor, membre dudit collectif depuis les premières années. Actif depuis 2001 dans l’organisation de concerts (plus de 200) de musique émergente locale et internationale dans divers cafés du pays, l’OOTC Festival est la prolongation logique de grande envergure du travail du collectif.
L’ouverture des portes est programmée à 15h30, et les deux premiers groupes seront luxembourgeois : The Kooters (16h) et Autumn Sweater (16h35). Les Kooters vont vous asséner leur jeune pop-rock suintant un psychédélisme feutré, parfois dark. Autumn Sweater, dans une veine plus mélancolique, vous fera peut-être chanter ses entêtantes mélodies de quai de gare « Sitting here is a great thing / is a great thing to do ». Luo (17h10), quatuor de Brighton (ordinateur, guitare, basse, batterie), proposera sa synthèse de musique électronique et instruments live aux envolées soutenues par une batterie survitaminée.
Ensuite viendra l’Hooton Tennis Club (17h45), pop-rock à souhait. À 18h25 : True Widow, des musiciens mus par une guitare dense, leur musique quasi-drone pourrait s’énoncer comme un fat-rock mielleux. Le power trio Die Nerven arrivera en scène à 19h20. Dans sa besace, un post-punk (désen)chanté en allemand proche de Joy Division, en plus noise, jouant parfois de larsens à certains moments stratégiques.
The Physics House Band (20h05) a ceci de particulier qu’il sortira un nouvel album le 21 avril, soit un jour avant le festival ! Sans doute ses membres auront-ils le désir de fêter comme il se doit la sortie de cet opus flambant neuf. Leur credo est un math-rock savant nappé de synthétiseurs. Au crépuscule du jour (vers 20H50) : PVT aka Pivot, avec son électro-pop qui pourrait envoûter.
Annoncé à 21h55, le groupe américain Merchandise délivrera sa pop traditionnelle pour faire tomber la nuit. Seul groupe de la journée sans guitare, GoGo Penguin (Royaume-Uni), lié à la fameuse maison de disque Blue Note Records (dans le catalogue de laquelle on peut trouver Herbie Hancock, Miles Davis, Art Blakey et autres belles pointures du jazz) jouera dès 22h40 ses morceaux instrumentaux piano-contrebasse-batterie pour un jazz contemporain rappelant par moment le magique et regretté trio E.S.T.
Un groupe australien clôturera cette journée : le duo Civil Civic (annoncé à 23h45) nous fera entrer en dansant dans un lendemain de veille que l’on vous souhaite heureux. « Cela faisait presque dix ans qu’ils n’étaient plus venus au Luxembourg », précise Nicolas Przeor. Leur musique est un synth post-punk-rock purement instrumental, puissant, à la scénographie originale : les deux comparses se font face, l’un tient dans ses mains une guitare électrique, l’autre une basse non moins électrique et entre eux se juchent deux synthétiseurs dont ils usent et abusent à tour de rôle.
Niveau pitance, les organisateurs insistent sur la présence de mets végétariens tout au long du festival. Par ailleurs, un break de vingt minutes est prévu à 19h pour se sustenter. Et comme il y a cinq minutes entre chaque concert, il y a moyen de ne rien rater tout en se désaltérant à intervalles réguliers.