Indie pop
 : Tiens, du belge !


Oufti ! Par deux fois du Belge : Konoba et Sonnfjord.

Les temps changent : il semble que les programmateurs de l’Atelier veuillent aussi faire dans la découverte musicale – après avoir passé des années à arroser le public de musique commerciale. Les « Belgian Nights » proposent au public de petits groupes de nos voisins de l’Ouest.

Est-ce dû à l’annulation du festival« Rock-a-Field » cette année ? Ou simplement une façon de retourner aux racines ? En tout cas, l’Atelier propose désormais des nuits belges pour offrir à ses spectateurs de jeunes groupes frais issus d’un terroir plus que prolifique. Car il est vrai que la Belgique a toujours été très productive en matière de rock indépendant. Au début des années 1990, quand la vague grunge provoquée par Nirvana submergeait le monde – et les ondes de MTV, qui à l’époque était encore une vraie chaîne musicale et pas le bac à merde de téléréalités de seconde zone qu’elle est de nos jours -, les premiers Européens à débarquer sur les écrans cathodiques sans être originaires du Royaume-Uni étaient belges. Et il faut admettre que des groupes comme Deus ou Das Pop ont marqué les esprits et leur époque.

Bref, la Belgique et surtout la Flandre ont vite fait partie des régions européennes où l’on pouvait dénicher des talents. Et les générations d’après les fondateurs ont prouvé à plus d’une reprise l’inventivité et l’authenticité des groupes et artistes belges – comme les fabuleux Balthazar, originaires de Courtrai.

Au public donc de juger si les deux groupes proposés par l’Atelier sont dignes de marcher dans ce sillon. Les premiers à se jeter dans le ring seront les musiciens de Konoba. Nommé d’après les fameux petits restaurants que connaissent les amateurs de la côte croate, le groupe est avant tout le projet de Raphaël Esterhazy, qui découvre son amour de la musique lors d’un séjour estudiantin en Angleterre. De retour sur ses terres natales, il met sur pied un ensemble pour interpréter ses compositions. Avec succès, vu qu’il a profité de plein de tremplins connus en Belgique, comme les Ardentes à Liège ou le Verdur Rock, et que le groupe a aussi été programmé souvent par des salles bruxelloises de qualité comme le Botanique. Fin 2015 ils sortent un petit EP éponyme, et en 2016 un single, tandis que leur premier album reste en attente. Le son de Konoba est porté par la voix éthérée de Raphaël Esterhazy, tandis que les compositions minimalistes alternent entre folk et electro. Si le mélange n’est pas mal en soi, il est loin d’être original.

Le deuxième compétiteur, qui se nomme Sonnfjord – comme pour évoquer une origine scandinave -, est aussi le projet avant tout d’une personne. Mais cette fois c’est une femme, Maria-Laetitia Mattern, qui se fait épauler par son frère Aurelio et leur pote François de Moffarts. Plus dynamiques que leurs compatriotes, ils font aussi preuve d’une veine un brin moins mélancolique. Ici, la prépondérance est clairement aux sons electros, qui diffusent des touches çà et là. Le tout sur des compositions solides portées par la voix marquante de la créatrice.

Le premier single du groupe, « Dust & Shapes », agrémenté d’une vidéo dans les règles de l’art, a déjà fait un petit malheur dans la scène locale et ils se préparent à un été plein de tournées et de festivals.

Donc, même si on ne connaît pas les origines du deal entre la salle et les promoteurs de ces « petits » groupes, c’est une bonne occasion de voir ce qui se passe chez nos voisins et, qui sait, de comparer avec ce qui se fait chez nous.

À l’Atelier, ce samedi 11 février.

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