Sur initiative de l’Association luxembourgeoise des journalistes professionnels (ALJP), l’Association luxembourgeoise des médias d’information (Almi) et le Conseil de presse, avec des organisations de la société civile, vont lancer dès lundi prochain une campagne pour rappeler une revendication de longue date : l’instauration d’un vrai droit d’accès à l’information. Contrairement à presque tous les autres pays européens, les journalistes luxembourgeois-es ne disposent pas d’un droit spécifique qui leur permettrait d’obliger telle administration publique, telle institution ou tel ministère à livrer les informations indispensables pour un travail journalistique, ouvrant ainsi la voie à la transparence si importante pour les sociétés démocratiques. Ce déficit a encore empiré lors la crise de la Covid-19. Dupé-e-s lors des négociations autour de la réforme de la loi sur la liberté d’expression, qui ont débuté en 2006 et qui auraient déjà dû mener à un tel droit, les journalistes sont revenu-e-s régulièrement à la charge. Ni Jean-Claude Juncker (CSV) ni Xavier Bettel (DP), responsables du portefeuille des médias en tant que ministres d’État, n’ont fait avancer le dossier, qui figure même dans l’accord de coalition de l’actuelle législature. Finalement, c’est l’ALJP qui, à la demande de la commission parlementaire chargée des médias, s’est donné la peine d’élaborer une proposition de texte pour une telle loi, mais qui repose depuis 2016 dans les tiroirs les plus profonds de la machine législative luxembourgeoise.
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