La situation des salarié·es de l’usine Liberty Steel vire au scénario kafkaïen. Alors que le site dudelangeois est en faillite depuis novembre et qu’un repreneur s’est manifesté en janvier, le personnel se trouve dans un entre-deux l’obligeant à pointer au chômage, tout en restant disponible pour la reprise des activités, prévue en juin. Le sidérurgiste turc Tosyali Holding va racheter l’usine, « sauf qu’on ne reprend pas un site industriel comme un petit fonds de commerce, cela prend un peu plus de temps », indique Stefano Araujo, qui suit le dossier pour l’OGBL. En attendant la reprise, les salarié·es sont sans employeur officiel, rendant impossible un plan de maintien dans l’emploi. Ceux et celles qui résident au Luxembourg doivent répondre à des offres d’emploi, alors que le repreneur tient à les conserver pour un redémarrage efficace. C’est encore plus sensible pour le personnel frontalier, qui représente deux tiers des effectifs. Les règles d’indemnisation varient d’un pays à l’autre et nombre de personnes sont sans revenu depuis quatre mois. La France et la Belgique comptabilisent les indemnités de licenciement touchées après la faillite comme des revenus, ce qui retarde l’ouverture des droits au chômage. « Tout le monde est de bonne volonté, mais il y a un vide juridique qui ne permet pas de conserver les personnes sur le site », constate Stefano Araujo. Les syndicats ont demandé au ministre du Travail de réfléchir à un dispositif permettant d’y remédier, lors d’une réunion tenue le 7 avril. Mais visiblement, Georges Mischo n’a pas de solution.
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