Les éventuels repreneurs de l’usine Liberty Steel de Dudelange ont jusqu’à ce vendredi 31 janvier pour faire connaître leur offre au curateur désigné après la mise en faillite du site, le 29 novembre dernier. Si aucune offre sérieuse n’émerge, l’usine pourrait bien fermer définitivement ses portes. Le site, spécialisé dans la galvanisation, est en réalité à l’arrêt depuis plus de deux ans, alors que le groupe Liberty Steel fait face à d’énormes difficultés financières qui, dans le cas de Dudelange, ne lui permettaient plus de payer ses fournisseurs. Cette situation était consécutive à la faillite de Greensill Capital, une société londonienne de la fintech et bras financier du conglomérat dirigé par l’homme d’affaires britannique Sanjeev Gupta, suspecté de fraude dans cette affaire. En cas de fermeture, les 150 salarié·es toujours en poste se retrouveront sur le carreau. La sauvegarde de leurs emplois est une « priorité absolue » pour les syndicats LCGB et OGBL, qui alertent par ailleurs sur la précarité financière à laquelle font déjà face les salarié·es depuis la mise en faillite de la société. Le dossier est aussi devenu un enjeu politique au fil des ans, alimentant le débat sur la souveraineté industrielle du Luxembourg. Pour les syndicats, la fermeture de Liberty Dudelange « signerait la conclusion d’une catastrophe industrielle de plusieurs années, s’étant déroulée sous le regard toujours passif des institutions européennes », qui avaient validé le rachat de l’usine par Liberty Steel en 2019.
-
Die neuesten Artikel
Newsletter
woxx Podcasts