Alors que le gouvernement luxembourgeois espérait encore voir aboutir l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Japon sous sa présidence en 2015, les négociations se sont un tantinet étirées. Tellement même que le grand public semblait avoir oublié l’existence même du JEFTA (Japan-EU Foreign Trade Agreement). Mais voilà que cette semaine, la branche néerlandaise de l’ONG Greenpeace a publié 205 pages jusqu’ici tenues secrètes de cet accord. Et pour cause : le JEFTA ne s’attaquerait pas uniquement aux normes environnementales (comme ses confrères CETA et TTIP), mais impliquerait aussi la mise en place de tribunaux d’arbitrage. Or, cette justice hors des normes, qui risque de toujours trancher en faveur des multinationales, a été un des arguments les plus forts des opposants au libre-échange avec les États-Unis ou le Canada. De plus, en 2014, lors d’une mission économique en Corée du Sud et au Japon, le ministre de l’Économie Étienne Schneider avait confié aux journalistes que les Japonais ne voudraient justement pas de ces tribunaux – tout en se plaignant de la dureté des négociations avec un pays très protectionniste en ce qui concerne son économie. Comme quoi, Schneider ne s’est pas trompé une fois, mais bien deux.
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