Une fois n’est pas coutume, le woxx s’est jeté corps et âme dans le Luxembourg Film Fest et a enduré les épreuves de l’accréditation, pâti des rituels de réservation et même souffert les – bien trop longs – messages des sponsors. C’est pourquoi, pour cette semaine et celle qui suivra, nous vous avons concocté quelques articles sur les films que nous avons choisis dans la mêlée.
« Aus den Aen » de Nadia Masri
Sûrement l’un des meilleurs, sinon le meilleur film de la sélection de courts métrages. La rencontre, après des décennies d’absence, entre deux demi-frères que tout sépare est une brillante introspection qui touche aussi bien à la réflexion sociale qu’aux sous-sols psychologiques de l’âme humaine. Et puis Luc Schiltz y joue pour la première fois – de la soirée – un type pas très net.
« Casting a Woman » de Caroline Kox
On ne sait pas exactement quel message « Koxi », comme elle se fait appeler dans sa bande-annonce, a voulu faire passer. En tout cas, elle ne dépasse pas le seuil d’une campagne pour l’égalité des chances. Peut-être que le ministère du même nom l’engagera justement pour ça.
« Everything Was as Always » (Et wor alles wéi ëmmer) de Max Jacoby
Jacoby n’est pas un inconnu de la scène cinématographique, et son film témoigne du fait qu’il n’en est pas à son coup d’essai. Ce drame familial esquissé en milieu rural est pesant et beau à la fois – on aurait bien aimé en voir plus.
« Summer Leaves » de Diana Nilles
Bien que le film soit un travail de fin d’études de la prestigieuse London Film School, on ne voit pas très bien où la réalisatrice veut amener son public. Le dialogue de sourds entre un vieux fermier qui peine à garder son business en vie et sa citadine de fille en visite ne présente pas assez de contenu pour contrebalancer la vacuité des clichés ruraux dont « Summer Leaves » se nourrit.
« Tout est calme » de Marylène Andrin-Grotz
Est-ce que l’apparition de Luc Schiltz en psychopathe est un gage de succès ? On pourrait le dire après avoir vu « Tout est calme ». Microdrame situé dans un bled perdu en pleine Champagne, le film raconte une histoire complexe sur un mensonge qui va enfler puis exploser, le tout dans un contexte de précarité et de toxicomanie, dans un endroit qu’on ne croirait pas affecté par de tels problèmes. On en veut plus des comme ça.
« Quenottes » de Pascal Thiebaux
Produit par « Zeilt Productions » – les auteurs de l’oscarisé « Monsieur Hublot » -, le film n’en porte définitivement pas la marque, même s’il n’est pas animé à cent pour cent. L’histoire, une variante un peu gore de la gentille souris qui vient chercher les dents de lait, est gentille, mais ce sont les effets qui font mouche. En tout cas, si votre gosse fait un caprice pour adopter un rat blanc, « Quenottes » est le film à lui montrer !