Le Statec vient de présenter son rapport sur les ménages du Luxembourg, sur base du recensement de 2021. « Les évolutions se confirment mais restent très lentes », résume Louis Chauvel, professeur à l’Université du Luxembourg. Le ménage fondé sur le couple (63,1 % des ménages) demeure majoritaire et ne connaît pas de remise en cause radicale, même s’il se diversifie sur le plan légal : couplé marié (78,2 % en 2021 contre 88,1 % en 2011), en partenariat (8,3 % vs 2,7 %) ou en union libre (13,5 % vs 9,1 %). « L’érosion du mariage se poursuit, mais au rythme actuel, il faudrait attendre 150 ans pour voir une transformation vraiment significative de la société », indique Louis Chauvel. Les couples mariés avec enfants ne représentent plus que la moitié des situations. Par ailleurs, les ménages d’immigrés sont plus souvent des couples avec enfants, tandis que les ménage de natifs sont le plus souvent des personnes seules, des couples sans enfants ou constitués de mères isolées. Les couples homosexuels quant à eux ont triplé par rapport au recensement de 2011, passant de 826 à 3.300 personnes vivant dans un couple de même sexe, soit 1,6 % des hommes et 0,7 % des femmes. À noter enfin une forte structuration territoriale : en 2021, la ville de Luxembourg par exemple ne comptait que 18,8 % de familles dites « complètes » (couple avec au moins un enfant), quand les communes périurbaines de la capitale en comptaient 38 %. Pour l’instant « la démographie du pays est stable et moins inquiétante qu’en Espagne ou en Italie (où le taux de fécondité a drastiquement chuté, ndlr) », a conclu Louis Chauvel.
Ménages : des mutations profondes mais lentes
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