Collectionneur d’art et homme d’affaires, le mari d’Isabel dos Santos était un des principaux acteurs des Luanda Leaks. Il vient de décéder à 48 ans à Dubaï par noyade.
Dans les investigations autour des Luanda Leaks par l’ICIJ en début 2020, auxquelles le woxx était associé,son nom apparaissait fréquemment. Sindika Dokolo, le mari d’Isabel dos Santos, la fille de l’ex-président de l’Angola, formait avec son épouse un binôme parfait aussi en matière de business.
En ce qui concerne les structures luxembourgeoises du couple, soupçonné de fraude et d’escroquerie par la justice angolaise et dont de grands pans de la fortune ont été saisis, c’est surtout en relation avec le joaillier suisse De Grisogono, détenu par une holding luxembourgeoise, qu’apparaît le nom de Sindika Dokolo.
Juste après les révélations Luanda Leaks, la boîte genevoise fait faillite, mais pas avant de déclarer que Sindika Dokolo était le bénéficiaire effectif de la holding à laquelle elle appartenait. Était-ce par réaction aux articles parus partout dans le monde ou pour se venger contre Dokolo, qui avait, avec de l’argent public angolais et surtout des diamants, racheté de force le joaillier ? On l’ignore. En tout cas, la stratégie du couple dos Santos-Dokolo de faire revivre la marque De Grisogono et d’entrer en force sur le marché du luxe s’est soldée par un échec, malgré de grosses fêtes lors du festival de Cannes ou des ventes de diamants spectaculaires.
Depuis quelques mois, la presse spéculait sur le lieu où le couple, qui n’a plus mis les pieds en Angola depuis que le frère d’Isabel dos Santos y est passé par la case prison, pouvait bien vivre. Si Isabel dos Santos a une résidence au Portugal, celle de Dokolo, qui a aussi un passeport danois de par sa mère et congolais du côté paternel, faisait moins l’objet d’attention. Il semble pourtant que le couple se soit retiré à Dubaï depuis quelques mois – les Luanda Leaks ayant aussi prouvé qu’il y avait transféré des fonds.
L’accident de plongée qui a coûté la vie à Sindika Dokolo ce 29 octobre, qui aurait eu lieu lors d’un exercice de free diving en apnée et sans oxygène, ne serait pas suspect, selon la police locale citée par Al Jazeera. Quant à savoir quelles conséquences cette mort aura sur les suites juridiques qui attendent encore sa veuve, elles restent indéterminées.
Das könnte Sie auch interessieren:
- Podcast: Am Bistro mat der woxx #081 – Wat hunn d’Luanda Leaks mat Lëtzebuerg ze dinn?
- Luanda Leaks : Le Luxembourg au service d’Isabel dos Santos
- Impôt minimal global : L’heure de vérité s’approche
- Devoir de diligence : la société civile réagit
- Luxembourg au Conseil des droits de l’homme : les Nations Unies demandent plus d’informations