Depuis 2015, toutes les banques européennes sont forcées de publier leurs bénéfices engrangés dans tous les pays où elles se sont implantées. C’est le fameux « country-by-country reporting », qui pour le moment ne vaut que pour les institutions bancaires. L’ONG Oxfam – avec le réseau Fair Finance Guide International – s’est procuré la première récolte de ces données pour en faire une analyse précise et inédite, puisque avant on n’en disposait pas. Et, grande surprise, c’est encore une fois le Luxembourg qui, avec l’Irlande, compte parmi les mauvais élèves. Ainsi, le grand-duché ne représente que 0,5 % des effectifs des banques analysées, mais réussit à cumuler 5,5 % des bénéfices (4,9 milliards d’euros, soit autant que le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suède réunis). Pas étonnant, vu que les taux d’imposition grand-ducaux pour les banques internationales sont très « compétitifs », pour le dire avec pudeur. Du coup, les employés de ces banques sont énormément plus productifs, du point de vue de la valeur produite, que leurs collègues dans d’autres juridictions. Mais, selon Annemarie Jung, la secrétaire générale de l’ABBL (sur la radio publique), la méthode utilisée par l’ONG ne serait pas adéquate. Circulez, y a rien à voir…
Coopération transfrontalière : Les ordures sans le père Noël
La huitième Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise n’a pas abouti aux résultats attendus par la partie française, le 11 décembre. Le Luxembourg refuse toujours le principe de la rétrocession fiscale. Le ministre français de l’Europe a fait part de son agacement et a séché la conférence de presse avec Xavier Bettel.

