Au moins depuis les attentats en France, on est bien conscient que les socialistes aussi peuvent craquer pour l’autoritarisme. Il semble que cette tendance soit en train de se propager au Luxembourg. Entre un Alex Bodry qui rêve d’invoquer l’état d’urgence pour loger des réfugiés et un Étienne Schneider dont la réforme de la police ouvre de nouvelles dimensions, difficile de choisir. Pourtant, cette réforme vient d’être durement critiquée par la Commission consultative des droits de l’homme (CCDH). Après les avis des différents parquets, c’est à la CCDH de mettre en cause les nouveaux droits qu’accorderait cette réforme à la police « administrative » (ce qui désigne la police « normale », par opposition à la police judiciaire). Et pour cause : contrôles d’identité sans raison apparente, fouilles de véhicules et de bâtiments, périmètres de « sécurité » – tout serait permis sans grands garde-fous. Or, rappelle la CCDH, même le législateur français insiste sur le « cadre exceptionnel » de l’état d’urgence dans lequel ces mesures s’imposeraient et conseille au gouvernement de baisser le flingue et de préciser son projet de loi. On sait que les élections approchent, mais de là à généraliser l’état d’urgence pour calmer l’électorat, il y a mieux à faire.
Coopération transfrontalière : Les ordures sans le père Noël
La huitième Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise n’a pas abouti aux résultats attendus par la partie française, le 11 décembre. Le Luxembourg refuse toujours le principe de la rétrocession fiscale. Le ministre français de l’Europe a fait part de son agacement et a séché la conférence de presse avec Xavier Bettel.

