Une majorité de la population estime que la diminution de la consommation d’énergie et de ressources est « essentielle ». Le constat, résultat d’un sondage représentatif réalisé par Quest et le centre Cell, présenté le 29 avril, indique que 79 % des 600 personnes consultées soutiennent une sobriété écologique. « On est face à une énorme déclaration d’intention », affirme le chercheur de Quest, Carlo Kissen. Selon l’étude, les attentes envers les pouvoirs publics, principalement de l’UE mais aussi du gouvernement luxembourgeois, sont précises : la population espère des mesures sectorielles concrètes ainsi qu’un appui public, surtout au niveau des aides. Sont visées aussi les entreprises, qui selon les participant·es devraient augmenter la durée de vie des produits ou encore offrir plus de services de réparation. Alors que la majorité des sondé·es s’est montrée prête à réduire sa consommation de viande ou l’utilisation du chauffage, elle a indiqué une résistance nette quant à la mobilité, 65 % déclarant qu’une limitation d’utilisation de la voiture à moins de 5.000 km par an serait « compliqué », voire « pas possible ». Or, le principal frein se baserait sur un biais sous-estimant l’engagement « des autres », avec 53 % des personnes qui pensent que la population n’est pas prête à réduire sa consommation. Comme le démontre le sondage, cette notion est non seulement fausse mais aussi « défaitiste », avertit Léonard Andersen, coordinateur au Cell. Face aux crises environnementales – de pollution, de biodiversité et du climat –, l’association revendique une approche systémique, notamment par un objectif d’empreinte matérielle et un suivi des mesures. Pour le moment, seulement 15 % des mesures du Plan national énergie climat touchent à la sobriété. « La marge est donc conséquente », a ajouté Andersen, alors que « beaucoup de personnes veulent agir ».
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