Depuis son placement en faillite le 29 novembre dernier, le chronomètre tournait pour l’usine Liberty Steel de Dudelange. Les potentiels repreneurs avaient jusqu’au 14 février pour faire connaître leur offre auprès du curateur désigné par la justice. Le dossier d’un candidat, qui reprendra l’activité et les 147 salarié·es toujours en poste, a été retenu, selon diverses sources qui se sont exprimées dans les médias ces derniers jours. Il s’agit d’un groupe sidérurgique turc, leader dans le secteur de l’acier vert, affirme RTL. Après des mois de confusion sur l’avenir de l’usine de galvanisation, les syndicats restent néanmoins prudents quant à cette apparente bonne nouvelle. Les modalités de la reprise doivent encore être précisées dans le détail et elle peut se heurter à un refus de l’État ou faire l’objet d’un recours par un autre candidat. Pour les salarié·es de l’entreprise, ce nouvel épisode a un air d’éternel recommencement. Lorsqu’en 2018, ArcelorMittal avait décidé de se séparer du site, qui employait alors 280 personnes, l’incertitude avait régné des mois durant quant à sa pérennisation, avant l’annonce de sa reprise par le groupe Liberty, de l’homme d’affaires britannique Sanjeev Gupta. Mais la faillite de son bras financier, Greenshill Capital, dans laquelle Liberty House Group est suspecté de fraude, a enfoncé le sidérurgiste dans le rouge et l’usine de Dudelange était quasiment à l’arrêt depuis 2022. Une épreuve pour les employé·es, dont les salaires n’étaient plus toujours payés en temps et en heure. La société est lourdement endettée, notamment auprès du fisc et de la Sécurité sociale auxquels elle doit quelque quatre millions d’euros.
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