La prostitution fait partie intégrante du quartier mal famé autour de la Gare du Nord à Bruxelles. A travers l’exposition „NéonNord“, à voir à différents endroits du quartier, nombre d’artistes posent un regard sur ce sujet tabou, dont nous prétendons volontiers qu’il ne nous concerne pas. Dans la rue d’Aerschot, filles et garçons sont assis dans des vitrines; poses aguichantes, étalage de corps. Que se cache-t-il derrière cette façade? Les artistes sont allés à la rencontre des destins afin de démystifier le milieu, de montrer les conditions de vie sous leur vrai jour, mais aussi de mettre en évidence l’humanité qui se dégage de cet endroit hostile. Durant ses dernières années, le quartier est devenu un véritable „melting pot“ où se côtoient immeubles de bureaux et logements sociaux, Bruxellois-es et immigré-e-s.
L’écrivaine Evelyne Wilwerth a rencontré trois femmes et un homme qui vivent du business du sexe et a noté ses impressions. Elle a constaté que les prostituées décrivent leurs clients, non comme des obsédés sexuels, mais comme des hommes mal dans leur peau qui viendraient chercher du réconfort.
Thomas Bruyns expose ses photos dans de la gare du Nord: „Quelqu’un comme vous et moi“ juxtapose différents portraits avec la simple mention: „Un tel et un tel aurait pu être prostitué-e“. Sommaire et efficace.
De nombreuses expositions, performances, représentations théâtrales et conférences jusqu’au 21 mai.
(Photos: Patrick Galbats)
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