MUSIQUE CLASSIQUE: Le Quatuor de Saxophones de Luxembourg

Le mardi 19 février 2008 à 20.00 heures le Quatuor de Saxophones de Luxembourg (Goethals, Sealy, Schneider, Origer) rendra hommage à un instrument que nous entendons trop rarement dans nos concerts dits classiques.

Le premier membre du Quatuor de Saxophones de Luxembourg est Guy Goethals, qui est aux commandes du saxophone soprano de l’ensemble. II est lauréat du concours Tenuto jeunes virtuoses de la télévision belge et est professeur au Conservatoire de Luxembourg. Leana Sealy est née à Dublin, mais a surtout vécu au Luxembourg. Toute jeune elle étudie au Conservatoire de Luxembourg. Elle obtient un Prix Supérieur en saxophone classique (alto) au Conservatoire Royal de Bruxelles et un Prix Supérieur en Jazz (chant) au Conservatoire de Luxembourg. Elle a réalisé de nombreux enregistrements, notamment pour Gast Waltzing, Guy Cabay le Projet J. Caravan 2000 et pour son propre groupe le « Leana Sealy Quintet ». Roland Schneider a étudié avec Guy Goethals à Luxembourg et avec Albert Tyssens à Liège. II joue le saxophone baryton dans le Quatuor de Saxophones de Luxembourg, il est aussi professeur au Conservatoire d’Ettelbruck. Paul Origer joue le saxophone ténor du groupe.

Quant aux compositeurs – rares car le saxophone est un instrument « nouveau » dans la musique classique – , ils sont au nombre de trois : Dans la musique classique, un des premiers promoteurs du saxophone fut l’Allemand Gustav Bumcke, qui dès les années 1920 le jouait au sein de l’ensemble de saxophones Berlinois qu’il avait formé avec ses élèves. Plus connu peut-être est Gordon Jacob, un des compositeurs anglais les plus prolifiques. Il a écrit plus de 450 oeuvres allant de compositions pour orchestre jusqu’à la musique de chambre. Un opéra pour enfants intitulé « Red Riding Hood » dont la première en 1913 fut un fiasco, le fit se détourner définitivement de ce genre de musique. Le Saxophone Quartet No. 2 for soprano, alto, tenor and baritone saxophone, que nous entendrons, une commande pour le dixième anniversaire du London Saxophone Quartet, a été écrit en mars 1979. Il a été interprété pour la première fois par le London Saxophone Quartet le 10 novembre 1979 à St John Smith Square à Londres. Le 11 janvier 1980, le quatuor fut programmé pour la première fois à la radio.

Jean Absil est un compositeur et professeur de musique belge, né à Bon Secours en 1893 et décédé à Uccle en 1974. Etudiant à l’Ecole Saint-Grégoire à Tournai, élève d’Alphonse Oeyen et organiste à la Basilique de Bon-Secours, Jean Absil fréquente ensuite le Conservatoire de Bruxelles (1913), où il suit entre autres les cours de Paul Gilson (orchestration et composition). En 1922, il gagne le second Prix de Rome avec sa cantate « La Guerre », et devient professeur d’harmonie pratique au Conservatoire de Bruxelles. Très vite, il s’écarte des conceptions de son maître quant à l’orchestration et s’oriente vers la production contemporaine et la musique moderne, avec laquelle il prend contact à l’occasion des Concerts Pro Arte. Il séjourne quelque temps à Paris, où il gagne le Prix Rubens, et fonde la Revue internationale de musique (1938). Chef du groupe La Sirène, il fait connaître la musique contemporaine. Son concerto imposé pour piano lors du premier concours Ysaÿe lui confère une renommée internationale, amorcée dès les années 1930. Directeur, pendant 40 ans, de l’Académie d’Etterbeek à laquelle il donna son nom (1963), ce pédagogue incontesté a formé de nombreux compositeurs. Musicien au langage très personnel et cohérent, nourri de Jean-Sébastien Bach et d’Alban Berg, il a forgé lui-même ce langage, y est resté fidèle et l’a appliqué à des formes diverses, son unité esthétique définissant sa personnalité en défiant le temps à partir de 1932 et jusqu’en 1974, année de son décès. Compositeur rigoureux et curieux de toutes les tendances nouvelles dans l’art du son, il réunit en une synthèse l’Ecole française, Stravinsky, Bartók, la musique polytonale, atonale et sérielle. Le compositeur invente des modes inédits qu’il renouvelle d’une ?uvre à l’autre. De ces modes naissent des accords qui, pour être différents des accords classiques, n’en sont pas moins pourvus comme ceux-ci de significations expressives de tension et de repos. Son catalogue ne comprend pas moins de 175 numéros d’opus. Il publie de nombreuses ?uvres de musique de chambre (il s’intéresse à plus d’un instrument atypique pour ce genre comme la guitare et le saxophone), un concerto pour violon, trois concertos pour piano, cinq symphonies. Il publie aussi de très nombreux ch?urs. La Suite sur des thèmes populaires roumains interprétée a été écrite en 1956 pour quatuor de saxophone.

Rien que pour cette dernière oeuvre, les amateurs de belle musique devraient se déplacer.

Le quatuor de saxophones du Luxembourg, le 19 février au Foyer Européen à Luxembourg-Ville.
Si vous voulez savoir comment cela s’est passé rendez-vous sur le site http://paulmoes.over-blog.com un compte-rendu y sera publié dans la semaine qui suit le concert.


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