MAI 68: Ne travaillez jamais plus pour gagner plus !

von | 27.03.2008

Mai 68 entame sa quarantaine sur toutes les chaînes. Mais, à défaut de savoir ce qui s’est vraiment passé, que peut-on garder de cette époque révolutionnaire et révolue ?

Quoi de plus chiant pour un jeune d’aujourd’hui que de se faire sermonner par un ex-soixante-huitard ? Les longues tirades du genre « Nous à l’époque au moins, on se révoltait » et « Vous n’avez jamais senti le vent de la révolution », démontrent pour le moins une chose : mai 68 a mal vieilli. Car difficile d’être révolutionnaire quand on est précaire et que la révolte maximale est de supprimer son profile myspace pour échapper aux griffes des collectionneurs de données. Merci pépé, pour ton merveilleux monde post-révolutionnaire !

Trêve d’aboiements : pour comprendre mai 68 aujourd’hui, il faut surtout jeter un ?il sur la période après les « événements » qui ont secoué l’Europe entière. Car c’est après que les slogans aient disparu des rues de Paris, les posters de Mao se soient ternis et que les colocataires d’antan soient devenus des propriétaires, que mai 68 prend toute sa dimension. Des classiques de la littérature critique de l’époque tel « La société du spectacle » de Guy Debord, sont devenus des manuels d’application de ce que Debord critiquait. Les années 70 et 80 ont vu la naissance du postmodernisme, c’est-à-dire du relativisme et de l’« anything goes ». A la contraction de l’idéologie répondait le libéralisme postmoderne, duquel nous ne sommes pour le moment pas encore sortis. La révolution de 68 n’a pas mangé ses enfants, c’est eux qui ont digéré la révolution.

Alors que les uns qualifient mai 68 du dernier relent des idéologies extrêmes qui ont marqué le siècle précédent, d’autres y voient toujours une formidable époque où tout semblait possible. Une chose est claire du moins : sans mai 68, nous n’en serions pas là. Le droit à la parole libre, à l’avortement, au divorce et même le droit de mourir en dignité datent de cette époque. Ce qui implique aussi que tous ceux qui veulent faire de mai 68 la source de tous les maux contemporains sont des hypocrites, comme Sarkozy: sans mai 68, un président divorcé à deux reprises qui jouit sans entraves avec un topmodel serait impossible. Ce n’est donc pas mai 68, en somme qui a mal vieilli, mais surtout celles et ceux qui y cherchent encore un sens, qui veulent l’actualiser à tout prix, peu importe s’ils sont pour ou contre. Car on ne peut pas être pour ou contre un événement passé, on ne peut même pas s’approprier le droit de juger définitivement. Même si l’idéologie a disparu ou s’est même retournée contre elle-même, il reste une chose de positif de cette époque : c’est qu’elle appartient à tout le monde, même à celles et ceux qui n’en veulent pas.

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