ROCK: Pas des poseurs

Avec la venue des Posies au d:qliq la semaine prochaine, on aura l’occasion de voir en live un des groupes alternatifs les plus influents des années 90.

Après 20 ans de service, les Posies
sont devenus une marque déposée…

20 ans déjà que ça dure ! Dur de garder la même pose pendant tout ce temps, dirait l’observateur. Mais les Posies ne sont et n’étaient jamais enclins à faire dans le superficiel. Au début, ce groupe de Seattle, qui fut pendant longtemps sous la houlette du label de Seattle Sub Pop – le même qui signa vers la fin des années 80 un petit groupe du nom de Nirvana, qui fit sa fortune mais aussi son déclin, même si chaque connaisseur admettra que sans ce label, des groupes comme Soundgarden, Mudhoney ou encore Pearl Jam n’auraient jamais percé – fut un groupe parmi tant d’autres déterminé à flotter sur la vague déclenchée par le boom de Seattle au début des années 90.

Mais les Posies sont différents. Déjà éprouve-t-on des difficultés majeures à qualifier leur musique de grunge – ce mélange de punk et de métal saupoudré de cris émotifs à thématiques personnelles à la Joy Division. Non, chez les Posies règne une certaine légèreté d’être qui deviendra leur image de marque. Pas de guitares lourdes, mais de la pop aux accents folky et un son indépendant – qui gratte de temps en temps. Tout pour plaire à l’ancien adepte de grunge assagi.

Mais c’est loin d’être tout ce qu’il y a à dire sur ce groupe. D’abord, il faut mentionner le « trou » biographique qui débute en 1998, lorsque les deux membres fondateurs du groupe, Ken Stringfellow et Jon Auer, décident d’octroyer une pause aux Posies. Pendant cet entrelapse qui durera jusqu’en 2004, les deux ne sont pas inactifs – Ken Stringfellow multiplie ses apparitions dans d’autres groupes comme Big Star ou encore Lagwagon. Mais sa présence la plus remarquée sera celle avec R.E.M., un des groupes pop américains mondialement les plus connus et respectés – pour leur intégrité ? D’abord engagé comme l’homme derrière les synthés pour une tournée, Ken Stringfellow apparaîtra aussi sur plusieurs albums du groupe. En même temps, la deuxième tête des Posies, Jon Auer, a dédié son temps à enregistrer deux albums solos et monter JeanJacket Shotgun. D’ailleurs, son collègue Stringfellow a aussi plusieurs albums solo à son actif.

Mais bon, d’une manière ou de l’autre, le travail solo ou avec d’autres groupes ne leur a pas donné entière satisfaction. « Avec les Posies, on était arrivé au point où chaque groupe de rock d’un certain âge atterrit : un album live, un album des meilleurs tubes et un box de CD pour collectionneurs », explique Auer sur leur site, « curieusement, après toutes ses années, on est redevenu le duo acoustique de nos débuts, ce qui est une bonne chose ».

Ce qu’ils prouveront sans doute.

Le lundi, 28 avril au d:qliq.


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