D’obédience plutôt britannique, mais aux influences clairement américaines, le quatuor Dartz est l’une des valeurs sûres de la pop d’outre-Manche actuelle et s`apprête à envahir le Exhaus à Trêves pour un « Friday Night Fever » .

Pointés comme des flèches: Dartz.
L’histoire de Dartz est banale, c’est celle d’un groupe d’amis, fortement influencés par l’écurie musicale Dischord et la scène de Washington DC, qui se met à faire de la musique ensemble, sauf que là où l’histoire aurait pu s’arrêter, les goujats ont en plus un sens de la mélodie pop parfaite et une habileté à faire rentrer leurs refrains accrocheurs au plus profond du lobe cérébral pour ne plus le quitter de si tôt.
Le groupe de Middlesbrough a été formé par Henry Carden à la guitare, William Anderson à la basse et au chant, Philip Maugham à la batterie et au chant et s’est adjoint tout récemment les services de Nicholas Taylor, ami de longue date du groupe, au poste de second guitariste. Il est l`un des plus doués du moment sur la scène fourmillante britannique. Refrains entêtants repris en choeur par les deux chanteurs, rythmiques dansantes à la limite du disco, guitares à la fois noise aux textures plus alambiquées semblent être la formule magique adoptée par les quatre trublions. Après avoir enregistré une poignée de singles, le groupe signe rapidement avec le label X-tra Mile, label de référence au Royaume-Uni qui abrite en son sein des talents tels que My Vitriol, Frank Turner ou bien encore les écossais de Stapleton.
Ils enregistrent dans la foulée ce qui va devenir leur premier opus, « This Is My Ship » avec l’illustre producteur Mark Williams qui a notamment collaboré avec Bloc Party et Biffy Clyro. Un premier album rempli à craquer de tubes dont notamment le single « Once Twice Again » qui tournera en boucle sur MTV2 et qui leur vaudra de belles pages dans la presse britannique. Mais une machine à tube ne peut pas se reposer sur ces lauriers de la sorte, elle se doit également d’être une machine de guerre en ce qui concerne les prestations scéniques. Et de ce point de vu là, Dartz ne déçoit pas (ceux qui ont eu la chance de les voir lors de leurs précédentes prestations au Luxembourg s’en souviennent), ils balancent leurs morceaux avec une telle énergie et fougue juvénile que ça devient déconcertant! Les petits gars en profiteront d’ailleurs à écumer toutes les salles que compte l’Angleterre avec des formations comme Get Cape Wear Cape Fly ou bien encore The Hot Club De Paris.
Dans la foulée de l’effervescence que crée l’album dans son pays, le groupe réussit l’exploit suivant : signer sur le label américain Deep Elm, connu pour avoir découvert les fabuleux The Appleseed Cast, pour une réédition de leur album, mais cette fois-ci à l’échelle internationale.
L’année dernière, le groupe surprend quelque peu ses fans en sortant son deuxième album « The Story Of The Village Alnerique » avec un album un peu plus ambitieux et sûrement moins facile d’accès. Plus proche du indie-rock que du post-punk d’antan mais à la saveur toute aussi succulente et la maturité un peu plus affirmée. Ici, les rythmes dansants laissent place à des tempi plus modérés et le groupe se laisse aller à une pop sans âge des plus délicates.
Ce concert sera l’occasion de fouler les terres allemandes le temps d’une soirée à l’excellent Exhaus qui propose, et ce depuis des années, une programmation de musique underground allant du métal à l’indie-rock d’une qualité exemplaire qui fera sûrement envie à plus d’un promoteur luxembourgeois.
Plus d’infos :
www.myspace.com/darts
www.exhaus.de
Dartz @ Exhaus, ce vendredi 17 avril.