Snow Patrol ne portent peut-être pas le nom idéal pour jouer en plein été, mais les Ecossais savent se prévaloir d’autres attributs.
Maîtres de la mélancolie compatible avec le goût des masses : Snow Patrol.
Alors que la plupart des établissements culturels se préparent à fermer leurs portes pour l’été, l’Atelier propose une programmation estivale, entamée par le Rock-A-Field, qui ferait saliver plus d’une salle de concert. Première étape : les petits princes de la pop écossaise : Snow Patrol.
Que l’on aime ou pas cette musique un peu chigneuse au potentiel radiophonique énorme proche de Coldplay, marque de fabrique de Snow Patrol qui ont réussi à se forger une place au soleil comme descendants priviligiés de la planète « Stadium-Rock » au même titre que les Irlandais de U2.
Fondés en 1994 par deux Irlandais du Nord, Gary Lightbody (chant et guitare) et Mark McClelland (basse) tout fraîchement installés à Dundee en Ecosse afin de terminer leurs études universitaires, le duo ne tarde pas à écrire ses premières chansons accompagnés du batteur de Belle & Sebastian sous le patronyme de Polarbears. Suite à des considérations légales – l’ancien groupe du bassiste de Jane’s Addiction portant le même nom – le trio adopte alors de nom qu’il a gardé jusqu’aujourd’hui.
Après diverses sorties de EP’s leur premier album « Songs For Polarbears » voit le jour en 1998, mais il faudra attendre 2001 et la sortie de « The Final Straw » pour que le groupe – devenu entre-temps quartette – ne connaisse la consécration, notamment grâce au single « Run », qui se classera même cinquième du Billboard américain.
2005 marque le départ (forcé comme le laisse entendre le principal intérressé) du bassiste et noyau dur du groupe Mark McClelland, laissant Lightbody seul maître à bord du navire Snow Patrol, ce qui ne l’empêchera pas de partir en tournée avec les géants de la pop U2 et de signer en 2006 le plus gros succès commercial avec la sortie de l’album « Eyes Open » et la consécration ultime avec la sortie du single « Chasing Cars » qui se classera en cinquième position dans les charts américains.
Musicalement parlant, les petits gars de Snow Patrol (ou devrions nous dire Gary Lightbody ?) évoluent dans un registre pop britannique indémodable fait de pianos, d’arrangements de cordes grandioses et de mélodies douces et sucrées – le tout posé sur une base plus rock assez classique faite de guitares, basse et batterie assez proche du son des Anglais de Coldplay ou encore Keane. Allergiques aux mélodies classiques et sirupeuses s’abstenir .
Ce samedi dans la grande salle de la Rockhal, Snow Patrol présentera son dernier opus en date « A Hundred Million Suns » dont le premier single « Take Back The City » détonne quelque peu dans la carrière du groupe car il est fait de guitares un tant soit peu plus rageuses et d’un rythme plus soutenu qu’à l’accoutumé, mais ce n’est que pour faire diversion car le reste de l’album montre un groupe qui maîtrise parfaitement la ballade faisant couler la petite larme à la fin d’un episode de « Dawson’s Creek » : avis aux amateurs!
Snow Patrol, ce samedi à la Rockhal.
