Originaires du Pays de Galles, Bullet For My Valentine surfent aussi bien sur leur héritage musical que sur la mode du moment.
Il y a quelques années, le simple fait de penser à un groupe de rock venant du Pays de Galles pouvait faire sourire. On pensait y trouver que des brebis égarées au milieu des champs à profusion de l’Est du Royaume-Uni. Jusqu’à la fin des années 90, quand The Lost Prophets déboulent avec leur néo-metal à fortes sonorités radiophoniques américaines et s’accaparent le haut des charts du monde entier. Bullet For My Valentine en bons élèves, ont bien appris leur leçon et appliquent les acquis de leurs pairs gallois à la lettre, l’amour du thrash-metal en plus : couplets rageurs, refrains mielleux et paroles dignes des premières années de l’enseignement secondaire. Formés sous le patronyme de Jeff Killed John en 1998 par le chanteur et guitariste Matt Tucker, le guitariste Michael Paget, la bassiste Nick Crandle et le batteur Michael Thomas – alors qu’ils sont encore étudiants en musique – le quatuor enregistre un premier album aux sonorités proches du néo-metal qui fait encore fureur à cette époque. Juste avant l’enregistrement, Nick Crandle quitte le groupe et sera remplacé par Jason James qui y officie encore à ce jour. A la sortie de l’album, ils sont approchés par le label Roadrunner, mais les gallois leur préfèrent la multi-nationale Sony et signent alors un contrat pour cinq albums tout en changeant de nom. Ils s’appelleront désormais : Bullet For My Valentine.
Les Bullets s’enferment alors quelques semaines avec le producteur de renom Colin Richardson et accouchent d’un premier EP en 2004 avant de sortir l’année suivante leur premier album « The Poison » qui les mettra sur le devant de la scène metal – démontrant déjà un savoir-faire proche des cousins de chez l’oncle Sam, arborant des couleurs metal plus prononcées. Les petits gars ont sûrement été biberonnés au Metallica et aux harmonies de guitares d’Iron Maiden. Mais également des sonorités pop voir pop-punk dans la veine des 30 Seconds To Mars ou Incubus. L’album ne tarde alors pas à faire mouche et les gallois se retrouvent propulsés sur des tournées prestigieuses telles que le Warped Tour aux USA ou bien encore à ouvrir pour leur héros de Guns’n’Roses ou Metallica.
En 2008 sort « Scream Aim Fire » qui n’offre rien de nouveau musicalement, si ce n’est un goût encore plus prononcé pour les mélodies sucrées, éloignant du coup les fans metalcore de la première heure. Pourtant, le large public appréciera leur album de 2010 « The Fever » produit par le producteur américain star Don Gilmore, responsable entre autre du son de Linkin Park qui n’hésitera pas à rendre leur musique encore plus radiophonique. Pour le plus grand bonheur des kids qui semblent en redemander vu la vitesse à laquelle les tickets pour ce concert à la Rockhal se sont écoulés.
Malgré une musique bien tiède, manquant de coeur et d’audace à plus d’un titre, il reste néanmoins une qualité principale à Bullet For My Valentine, comme à tous les groupes mainstream de toutes les époques. C’est que bien souvent ils amènent les plus jeunes à s’intéresser à la musique au travers une mode ou une scène avant d’étendre leur connaissance musicale.
Ce vendredi à la Rockhal.
www.myspace.com/bulletformyvalentine
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