Exinferis, les vétérans du metal « made in luxembourg » spécialistes en acouphènes, décident de mettre la clef sous la porte à l’occasion d’un dernier concert. Entretien avec Fabrice, monsieur cordes vocales du prochainement défunt combo.
woxx : Après 12 années de scène, vous décidez de mettre la clef sous la porte. Pourquoi ?
Fabrice : Disons que jusqu’à l’année dernière personne ne pensait encore arrêter le groupe, un nouveau batteur (Spit) nous a rejoint début 2009 ce qui nous a donné une nouvelle fraîcheur d’un point de vue musical mais aussi mental. Malheureusement, il y a beaucoup de changement dans la vie et des choix à faire. Kevin (guitare), a exprimé le besoin d’un changement musical et n’avait aussi plus le temps nécessaire pour s’occuper du groupe à 200 pour cent comme il l’a toujours fait. Après de longues discussions et réflexions et sachant qu’il était un membre fondateur mais aussi le cerveau du groupe, nous avons tous décidé d’aller enregistrer nos derniers morceaux et un concert d’adieux à la Kulturfabrik. Pour être sincère et pour ma part, j’ai mis longtemps à accepter cette décision car je ne voyais pas Exinferis s’arrêter un jour, du moins pas pour les années à venir. Mais je respecte ce choix et nous allons comme d’habitude tout donner pour notre dernière sortie sur scène.
La soirée d’adieu à la Kufa sera l’occasion de présenter un nouvel EP, qu’est ce qu’on doit attendre de ce nouvel opus ?
Depuis l’arrivée de Spit, beaucoup de choses ont changé. Il a un groove exceptionnel ce qui a été un plus dans les nouvelles compositions et il sait s’adapter avec une grande facilité. Du point de vue musical et humain, sa venue a été bénéfique. Je dirais que ça reste toujours agressif musicalement mais on pourra entendre encore une évolution du point de vue mélodique. Les riffs sont plus accrocheurs avec des parties mélodiques très prononcées.
Que retenez-vous de votre expérience ?
Que du bonheur avec des hauts des bas comme dans chaque groupe. Je pense qu’au fil des ans, le groupe a réussi à se faire un nom dans la scène locale comme à l’étranger. On a beaucoup joué et on a fait beaucoup de démarches durant toutes ces années, certaines bénéfiques et d’autres moins. On a toujours tout fait avec nos propres moyens pour garantir notre indépendance. On a tous évolué au fil des années, mais le principal reste la musique qu’on a pu jouer ensemble durant toutes ces années ainsi que les bons moments passés ensemble.
Vous êtes conscient de l’impact que vous avez laissé sur la scène luxembourgeoise ?
Je pense que oui. On a toujours été fidèles à nous-mêmes sans nous prendre la tête, sans suivre les modes ou quoi que ce soit. Exinferis a toujours été une grosse boule d’énergie sur scène, honnête et intègre, les gens ont pu s’en apercevoir durant les concerts.
Avez-vous de nouveaux projets en route ?
Oui, mais c’est encore trop tôt pour donner des détails.
Un dernier mot pour la fin ?
Un grand merci à tous ceux qui ont pu contribuer d’une manière ou d’une autre aux douze années de chaos Exinferis et qui nous ont soutenu.
Exinferis, ce samedi 5 février à la Kulturfabrik.
