Reviendrait-il à sa jeunesse maoïste ? Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso en a étonné plus d’un cette semaine en soumettant aux europarlementaires et aux gouvernements des Etats la proposition d’introduire la fameuse taxe « Tobin » sur les transactions financières. Certains militants de gauche ou d’Attac, qui avaient popularisé cette revendication, ont certainement esquissé un sourire amer en voyant le ballet d’hommes et de femmes politiques de centre-droit (comme Barroso) soutenir cette proposition de la manière la plus naturelle qui soit, alors qu’ils n’hésitaient pas à la qualifier d’utopique il y a de cela quelques années. Tactique ou pas, les principaux protagonistes ont déjà pris des positions diamétralement opposées : la Confédération européenne des syndicats (CES) d’une part et la Fédération européennes des banques de l’autre. Alors que la CES qualifie cette proposition d’« étape majeure », faisant écho « à une demande formulée depuis longtemps par le mouvement syndical européen », les banques évoquent un « déplacement de certaines activités économiques vers d’autres parties du monde ». Reste à savoir si la menace est réelle et à Barroso de voir si les banques ne sont, comme les aurait qualifiées son ancien timonier, que des tigres de papier.
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