Ça fuse de toutes parts. Le conflit scolaire a poussé plusieurs enseignants à prendre la plume. Anna Maria Valente, chargée de cours depuis 40 ans dans l’enseignement fondamental, compare l’école à un « établissement psychiatrique ». La contribution est assez originale tant sur le fond que sur la forme : Dix points récapitulent, de manière parfois un peu brouillonne, différentes situations auxquelles élèves et enseignants sont confrontés. Pour en conclure qu’il vaudrait mieux chambouler de fond en comble le système actuel, au lieu de lui superposer des réformes qui ne font que s’adapter à un cadre qu’elle juge inefficace dans son essence. Dans un registre plus prosaïque, Françoise Brück, qui enseigne l’allemand au LCE, revient sur « l’éclat » de l’entrevue entre le ministère et 600 enseignants, dont un grand nombre a déserté la salle au bout de deux heures après s’être entendu dire par la ministre qu’ils n’étaient pas représentatifs de leur corps professionnel. Les griefs y sont plus classiques : scepticisme quant à l’évaluation par notes ou du travail d’envergure. Des discussions qui risquent de tourner en rond longtemps, sauf si, comme l’affirme dans une interview au Wort le professeur Romain Martin de l’Université du Luxembourg : « Nous avons un problème fondamental à nous défaire de notre contexte et de nous imaginer quelque chose de nouveau ». Cela pourrait tout aussi bien valoir pour le ministère que pour certains enseignants.
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