INDIE: They have survived

Véritables survivants de la scènes alternative des années 1990, Wilco revient 2011 sur le devant de la scène avec l’album « The Whole Love ».

Ont marqué bien des esprits : Wilco.

Wilco est sans conteste l’un des groupes phares ayant émergé des années 1990. Pas tant au niveau de la notoriété et des ventes de singles, les pointures du genres telles que Nirvana, Smashing Pumpkins voir même Pavement leur faisant largement la nique sur ce terrain là, mais plus au niveau de l’influence qu’ils ont laissé sur la pop moderne. Wilco débute sa carrière en 1994 à la suite du split du groupe non moins culte pour les adeptes du genre, Uncle Tupelo, pour des divergences entre Jeff Tweedy, l’homme à tout faire et principal compositeur de Wilco et l’autre chanteur de Uncle Tupelo : Jay Farrar. Tweedy récupère finalement la totalité des membres d’Uncle Tupelo et se lance dans une nouvelle aventure musicale qu’il nommera Wilco.

Très vite, le groupe se lance dans l’écriture de leur premier album « A.M. » qui sortira l’année suivante et ne remportera qu’un succès d’estime malgré plus de 200 dates de tournée afin de soutenir celui-ci. Il faudra attendre l’année suivante et la sortie du double album « Being There » pour voir enfin le groupe récolter les fruits de leur travail. Il faut dire qu’enfin Wilco sort de sa rengaine country pour aboutir a des chansons plus travaillées au véritable parfum de pop que ne renieraient pas les Beatles ou les Beach Boys tout en y incorporant ce parfum typiquement américain provenant de ses racines.

Après quelques changements de line-up, on se lance déjà dans l’écriture d’un nouvel album en 1997 – qui ne sortira pourtant qu’en 1999 – et qui porte le nom de « Summerteeth ». Cet album marque au fer rouge la nouvelle direction du groupe qui se veut de plus en plus mature et proche d’un songwriting des plus classieux. Une direction artistique qui se déclinera en 2002 avec la sortie de « Yankee Hotel Foxtrot » qui malgré les tensions qu’il a engendré au sein du groupe chicagoan reste aujourd’hui sa pièce maitresse et ce notamment grâce à la collaboration du producteur et multi-instrumentiste Jim O’Rourke – qui fût pendant un certain temps membre de Sonic Youth.

Au cours des années suivantes, Wilco restera actif avec la sortie de trois autres albums studio « A Ghost Is Born » en 2004, « Sky Blue Sky » en 2007 et l’album éponyme « Wilco » en 2009 qui malgré un succès commercial grandissant, faisait entrevoir un affaiblissement de l’inspiration du groupe tout en conservant une majéstuosité dont peu de groupes sont capable dans la scène rock actuelle. 2009 sera également marqué par la mort de Jay Bennett, multi-instrumentiste et membre du groupe depuis les tout débuts qui imprimera au fer rouge la direction du dernier album en date : « The Whole Love » qui se montre plus introspectif.

Wilco est également reconnu pour ses prestations live impressionnantes à l’intensité rare, si bien que de nombreux critiques les ont targués du titre de « Radiohead américains ». Il serait alors bien dommage de rater cette pierre angulaire du rock américain moderne qui, même s’ils n’ont pas réussi à marquer le grand public avec des singles à la pelle comme leur contemporains des années 1990, ont marqué les esprits grâce à un songwriting intelligent et des arrangements subtils et bien souvent novateurs. A défaut d’être réellement connus, Wilco est entré dans la catégorie des groupes cultes, de ceux dont on parle des années après leur dissolution en disant « j’y étais ».

Ce mardi, 12 août à l’Atelier.


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