Tout avait commencé par une levée de boucliers historique. En 2006, François Biltgen (CSV), alors ministre du travail, avait déposé le projet de loi surnommé « 5611 », en référence à son numéro parlementaire. Ce texte, qui prévoyait l’introduction de nouvelles mesures pour l’emploi des « jeunes » avait réussi à coaliser un grand nombre d’organisations de jeunesse et abouti à la première grève de lycéens à caractère « social ». Après quelques aménagements, le texte fut adopté. Trois ans plus tard, ce fut le successeur de Biltgen, Nicolas Schmit (LSAP), qui porta de nouvelles touches au texte. Les modifications furent à nouveau critiquées, mais il n’y eut pas de mobilisation comparable. Les détracteurs de ces mesures leur reprochaient notamment de fournir aux entreprises une main d’oeuvre bon marché. L’argument avancé par Schmit était alors l’urgence de la crise et la nécessité de combattre le chômage des jeunes par ces mesures provisoires qui devaient venir à échéance le 31 décembre 2011. Elles furent ensuite reconduites pour une année supplémentaire. Les experts du ministère croyaient alors pouvoir affirmer qu’entre-temps, la crise allait s’apaiser. Problème : la crise est toujours là, le chômage des jeunes encore plus, mais le ministère a oublié de reconduire la loi, ce qui renvoie à la législation encore moins favorable de 2006.
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