(lc) – Pour l’Objectif plein emploi (OPE), la catastrophe redoutée s’est précipitée à la fin de la semaine dernière, avec la confrontation à huis clos, mais apparemment très houleuse, entre la direction et les responsables communaux qui finançaient le réseau gestionnaire des centres d’initiative et de gestion locaux (CIGL). Après le retrait unilatéral du plus grand CIGL, celui de la ville d’Esch-sur-Alzette, sur fond d’accusations de détournement d’argent (l’échevine eschoise Vera Spautz a évoqué la somme de 600.000 euros qui se seraient évaporés), la marge de manoeuvre de l’OPE était quasiment nulle. Touchée dans sa substance, la direction a dû admettre que l’OPE, tel qu’il existait, n’avait plus aucun avenir devant lui. Il semblerait même, d’après des sources proches du secteur, que l’OPE aurait arrêté immédiatement toutes les dépenses, même celles de publicité dans la presse quotidienne. Reste à savoir qui en fera les frais. Dans l’immédiat, ce seront la bonne cinquantaine de personnes encore directement employées par le réseau. Quant aux CIGL, tout porte à croire que les communes veilleront au grain et ne laisseront pas en plan leurs activités d’économie solidaire en temps de crise. Politiquement, la question est plus difficile. Dans le cas de Pro-Actif, il était facile de pointer le fautif, le LCGB en l’occurrence. Jean-Claude Reding, le patron de l’OGBL qui fut un des parrains de la structure, avait pris soin, il y a déjà quelques mois, de pointer qu’aucun lien organique ne liait son syndicat à l’OPE, au moment où les premiers indicateurs de son vacillement devenaient visibles. Mais bon, les élections sociales sont pour bientôt et peut-être même que Reding pouvait déjà se douter du destin encouru par l’OPE.
-
Die neuesten Artikel
Newsletter
woxx Podcasts