(dv) – La campagne électorale est bel et bien lancée. Une occasion pour le chef de l’Union des entreprises du Luxembourg (UEL), Michel Wurth, de présenter ses « solutions » au prochain gouvernement. Et il n’y va pas de main morte. Au micro de RTL-Radio hier, il entonne la rengaine propre à son groupe d’intérêt : la main-d’oeuvre luxembourgeoise serait trop « chère » et nuirait à la compétitivité du pays. L’indexation des salaires est évidemment dans sa ligne de mire : il ne parle ni de la plafonner, ni de la moduler, mais de l’abolir complètement. Autre cible : le salaire minimum. Ce qui ne constitue qu’un argent de poche par week-end pour le patron des patrons est à ses yeux top élevé. Il prône ainsi son abaissement, arguant que cela permettrait d’embaucher plus de main-d’oeuvre peu qualifiée. Si le salaire minimum luxembourgeois est en effet, en chiffres absolus, plus élevé que dans les pays limitrophes, il ne s’en situe pas moins sous le seuil de pauvreté luxembourgeois, notamment en raison d’un coût de la vie plus élevé. Et de jouer les bonnes âmes en pointant du doigt les inégalités entre travailleurs résidents et frontaliers dont le manque à gagner devrait être compensé par les transferts sociaux. Mais peut-être pourrait-il en souffler mot à ses homologues belge, français et allemand afin qu’ils se prononcent pour une hausse, voire l’introduction d’un salaire minimum dans leurs pays respectifs ?
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