(dv) – « A l’abri de leurs frontières étroitement surveillées par Frontex, derrière le mur érigé à la frontière gréco-turque, protégés par les grillages de Ceuta et Melilla, les Européens s’apitoient sur le sort des centaines d’Africains qui viennent de trouver la mort au large de Lampedusa. » L’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH), présidée par le Luxembourgeois et ancien président de l’Asti Serge Kollwelter, ne décolère pas face à la politique d’immigration européenne. Les cadavres d’émigrés africains qui jonchent la petite île sicilienne de Lampedusa illustrent à quel point cette politique est un échec et une catastrophe humaine. L’AEDH dénonce notamment la Commission européenne qui ferait comme si le drame des réfugiés était une question nationale en « appelant les Etats membres à faire preuve d’un peu plus de solidarité avec les pays ‘qui connaissent un afflux croissant de réfugiés’ ». L’association rappelle ainsi que l’Union a « omis », en juin dernier, de modifier la règle qui fait peser sur les pays disposant de frontières extérieures à l’Union, la charge d’examiner les demandes d’asile. Et de revendiquer, dans l’immédiat, que les sommes colossales déployées par l’Union dans la « protection » de ses frontières soient investies dans l’assistance des migrants. Le mur européen a beau être invisible : en matière de droits humains, il n’a rien à envier à d’autres, qu’ils aient disparus ou pas.
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