(lc) – En dépit des turbulences sur des factures téléphoniques et sur la mauvaise atmosphère dans ses bureaux en général, la médiateure Lydie Err a présentée cette semaine deux rapports : l’un sur « l’entrée du détenu en milieu carcéral et la santé en milieu carcéral » et l’autre sur le centre de rétention (CDR) – le tout premier rapport sur cette institution. Le premier rapport est en fait un suivi d’un premier rapport, rendu à l’époque par l’ancien médiateur Marc Fischbach. Lydie Err a pu constater des améliorations en ce qui concerne la distribution des déténus, qui sont désormais regroupés selon leur âge et la gravité de leur crime, l’équivalence des soins médicaux, ce qui inclut la possibilité d’une suspension de peine en cas de maladie grave, le transfert des femmes enceintes dans des structures extérieures, une fiche médicale standardisée à la sortie de la prison et la suppression d’un traitement forcé. Restent pourtant des bémols de taille : le droit à l’avocat lors d’un premier interrogatoire n’est toujours pas donné, ce que le rapport précédent avait déjà critiqué. D’ailleurs, les cellules n’offrent pas assez d’intimité et la formation continue du personnel en matière de droits de l’Homme n’a toujours pas été attaquée. Pourtant, Err a laissé, en général, une évaluation positive, aussi parce que la continuité du traitement pour toxicomanes est assurée, même à la sortie. Alors que, point de vue drogues, il reste du pain sur la planche : les mineurs et les personnes en détention provisoire sont toujours exclus du programme « Tox », ce qui a pour conséquence un trafic de médicaments à Schrassig. En ce qui concerne le CDR – que la médiateure a qualifiée comme étant « en grande partie comme une prison », l’équipe de la médiateure a constaté que d’un côté les infrastructures extérieures étaient bonnes, mais que de l’autre les cellules étaient trop petites, ce qui était un des points de critique lors de la construction du CDR. De surcroît, celles-ci restent fermées la nuit – ce qui peut traumatiser des personnes claustrophobes, qui en plus – faut-il le rappeler – ne sont pas des criminels. Finalement, Err a aussi pointé l’incompatibilité entre la pratique des enfermements à répétition de certaines personnes, inexpulsables selon le droit commun.
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