(lc) – En parcourant les 258 mesures que le gouvernement envisage de mettre en oeuvre pour satisfaire son fétiche de rentabilisation de l’Etat, l’oeil averti s’arrêtera avec stupeur sur la ligne 44 : « Création de l‘Institut luxembourgeois de l‘histoire du temps présent et réorganisation du Centre virtuel de la connaissance sur l‘Europe ». Ce n’est pas la mesure en soi qui choque, mais le ministère derrière, en l’occurrence celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, alors que la création de l’Institut relevait du domaine de la culture – selon l’accord de coalition. De plus, lors d’une interview avec le woxx en début d’année (woxx 1256), la ministre de la Culture avait nié que l’Institut du temps présent passerait sous la coupe du ministère dirigé par son camarade de parti Claude Meisch – comme le suggérait la rumeur d’alors. Elle avait aussi annoncé dans la foulée qu’un projet de loi devrait être déposé avant la fin du mois et qu’elle envisageait le futur Institut plutôt comme un établissement public. Or, depuis, ce dossier avait disparu des radars – hormis l’information que la rédaction du projet de loi avait été confiée à Marc Limpach, acteur, avocat et ancien candidat malheureux à la direction du CCRN. D’après des sources anonymes, la bataille entre ceux qui souhaitaient un établissement public et ceux voyant l’Institut plutôt intégré à l’université se jouait en coulisses ces derniers mois. Et le passage au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche semble indiquer cette direction – même si d’aucuns ajoutent qu’on pourrait y voir un signe que le premier ministre en personne ait repris la main sur le dossier. En tout cas, l’affaire est loin d’être transparente.
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