La confirmation, il y a quelques jours, du licenciement de 115 personnes par Docler Holding provoque un petit séisme dans le monde de la tech et plus largement des services : pour la première fois, une entreprise invoque l’introduction de l’intelligence artificielle pour se séparer d’une part significative de ses salarié·es au Luxembourg. Se présentant sur son site internet comme un acteur voulant « combler le fossé entre la technologie et la communication », Docler Holding est avant tout un géant mondial du divertissement pour adultes avec sa filiale LiveJasmin. Fondé par le milliardaire hongrois Gyorgy Gattyan, le groupe avance les difficultés du marché mondial dans le secteur de l’informatique pour justifier une réorganisation orientée vers l’intelligence artificielle, assurant que 150 emplois seront préservés sur son site du Kirchberg. L’argument ne convainc pas tout le monde, des salarié·es estimant que le recours à l’intelligence artificielle est un prétexte pour masquer les difficultés financières du groupe. Les mauvaises nouvelles s’amoncellent pour Docler Holding, puisque l’Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel (Alia) a condamné, le 7 août, deux de ses filiales luxembourgeoises à une amende de 20.000 euros, sur un maximum possible de 25.000. Il leur est reproché de ne pas avoir mis en place les mesures adéquates de vérification de l’âge des usager·ères de sa plateforme Live Jasmin au niveau européen. Autrement dit, ses sites de diffusion de shows érotiques en direct restaient facilement accessibles aux mineur·es.
Coopération transfrontalière : Les ordures sans le père Noël
La huitième Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise n’a pas abouti aux résultats attendus par la partie française, le 11 décembre. Le Luxembourg refuse toujours le principe de la rétrocession fiscale. Le ministre français de l’Europe a fait part de son agacement et a séché la conférence de presse avec Xavier Bettel.

