de Oliveira Manoel: Je rentre à la maison

Avec „Je rentre à la maison“ Manoel de Oliveira aborde un sujet tragique avec beaucoup de fraîcheur.

Michel Piccoli apporte toute l’épaisseur nécessaire à son personnage.

Ballet quotidien

A la sortie d’une représentation du „Roi se meurt“, un vieil acteur à qui on ne la fait plus – admirable Michel Piccoli – est averti de la mort accidentelle de sa femme, de sa fille et de son beau-fils. Ses amis s’interrogent sur la manière dont le vieux brisquard va gérer cette terrible situation. D’aucuns pensent qu’il ne survivra pas longtemps à ce drame et qu’on ne le reconnaîtra plus en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. mehr lesen / lire plus

Scherfig Lone: Italian for Beginners

Si la metteuse en scène Lone Scherfig a choisi d’adopter les règles immuables du „Dogme“, son film „Italian for Beginners“ n’en est pas moins rempli de fraîcheur et de poésie.

O Sole Mio danois

Quelque part au Danemark, dans une petite ville perdue et si peu intéressante que la caméra ose à peine s’attarder dehors, un prêtre veuf remplace un autre prêtre veuf qui a perdu sa foi. Une coiffeuse passe de son salon à la chambre d’hôpital dans laquelle sa mère se meurt entre deux fugues, une boulangère désespère d’être aussi gauche alors qu’un ex-footballeur, beau gosse, perd son job de barman parce qu’il ne supporte pas l’autorité la vie banale, parfois blafarde dans un trou perdu que quelque rare événement égaie de temps à autre. mehr lesen / lire plus

CINEMA: Jonglerie avec les Anneaux de Tolkien

Faire un film à partir des 200.000 mots composant „Le Seigneur des Anneaux“ représentait un grand défi pour le réalisateur Peter Jackson. Après sept ans de travail, le film est sorti: mission accomplie.

Frodon

Oeuvre littéraire au succès international, „Le Seigneur des Anneaux“ demanda 14 années de travail acharné à son célèbre auteur, John Ronald Reuel Tolkien. Créé après le succès retentissant de „Bilbon le Hobbit“, sorti en 1937, cette trilogie fut publiée à partir de 1954 et connut immédiatement un succès dépassant toutes les espérances de l’éditeur.

Oeuvre gigantesque, touffue, ouverte à d’innombrables interprétations et jugée inadaptable au cinéma en raison de sa trop grande complexité, „Le seigneur des Anneaux“ a pourtant trouvé son réalisateur en la personne de Peter Jackson. mehr lesen / lire plus

Attal Yvan: Ma femme est une actrice

Dans „Ma femme est une actrice“ le public a l’impression d’être une petite souris, témoin de l’intimité du couple que forment, à la vie comme à l’écran, Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg.

Voir sa femme nue à l’écran

Charlotte et Yvan sont heureux. Il est journaliste sportif, elle est une actrice célèbre. Le joli sourire de Charlotte suffit à faire sauter les PV. Un simple coup de téléphone lui ouvre les portes des restos les plus branchés, même aux heures de grande affluence. Tout va pour le mieux, si ce n’est les quelques inconvénients inhérents à la célébrité: les gens qui vous arrêtent dans la rue, sans même un regard pour le compagnon, les rapports un peu faussés …

L’univers serein dans lequel évolue Yvan s’écroule le jour où il croise une connaissance qui ose les questions que tout le monde se pose: „Qu’est-ce que ça vous fait de voir votre femme toute nue à l’écran devant des milliers de gens, rouler des pelles à des mecs?“ mehr lesen / lire plus

Miller Claude: Betty Fisher et autres histoires

„Betty Fisher et autres histoires“ de Claude Miller fonctionne comme un thriller émaillé de questions abyssalement profondes.

Notions de famille

Qu’est ce que l’amour maternel? Peut-on remplacer un enfant mort par un autre et éprouver de l’amour pour lui? La notion de morale est-elle une valeur fluctuante en fonction des situations … Tiré du roman de Ruth Rendell, „Un enfant pour un autre“, le film de Claude Miller nous place dans une situation inconfortable, celle de Betty (Sandrine Kiberlain), écrivaine à succès, jeune mère d’un petit Joseph de quatre ans, s’apprêtant à accueillir pour quelques semaines son inquiétante mère (Nicole Garcia). mehr lesen / lire plus

Serreau Coline: Chaos

„Chaos“, le nouveau film de Coline Serreau est un grand coup de pied dans le politiquement correct d’aujourd’hui.

K.-O. pour les politiquement corrects

Avec „La Crise“, déjà, Coline Serreau a su démontrer que l’on pouvait rire tout en apportant une sévère critique de notre société et de son système de valeur.“Chaos“ est un grand coup de pied dans le politiquement correct d’aujourd’hui. Coline Serreau s’en prend aux sales types en tous genres, ranimant la flamme d’un féminisme belliqueux; s’attaque sans vergogne aux familles maghrébines qui „emprisonnent“ leurs filles, les marient de force au nom de leur culture; écorche au passage le portrait d’une famille française où l’on a très bien réussi mais où l’égoïsme et l’indifférence dominent. mehr lesen / lire plus

FESTIVAL A FAMECK: Cinéma en paix

Le festival du film arabe de Fameck se donne comme thème prinicpal la paix en Palestine.

Du 17 au 28 octobre, la petite ville de Fameck, située au c´ur du bassin sidérurgique Lorrain, accueille la douzième édition du festival du film arabe. Après l’Algérie en 2000, le festival a décidé de donner son „coup de phare“ 2001 (voir site du festival www.cinemarab.org) en faveur de la Palestine et de la paix. Une mise sous projecteur fortuite en ces temps agités. Selon Mario Giubilei, président du Festival, ce n’est pas la première fois que l’actualité rattrape la thématique du festival, dont la première édition a eu lieu l’année de la guerre du Golfe. mehr lesen / lire plus

Carion Christian: Une hirondelle a fait le printemps

Attendrissant par moments, jamais caricatural, „Une hirondelle a fait le printemps“ ne racole pas, ne brode pas. Du naturel pur jus, sans adjuvant.

Au Ciné UtopiaConfrontation de deux styles très différents: Adrien (Michel Serrault) et Sandrine (Mathilde Seigner).

La jeune fille et les chèvres

Formatrice sur internet à Paris, Sandrine aspire à une autre vie, loin des écrans de PC, des embouteillages et de la vie citadine. Depuis longtemps, elle caresse en secret le rêve d’une vie campagnarde et passe enfin à l’action, en étudiant deux ans pour devenir agricultrice.

Lors de ses stages, elle prend la mesure de ce métier rude, dépourvu de sensiblerie où il faut être capable de recueillir du sang de cochon, accoucher une chèvre, résister à l’hiver, sans sourciller … Arrive le moment de vérité: celui de l’acquisition d’une ferme comprenant un élevage de chèvres dans le Vercors. mehr lesen / lire plus

Haneke Michael : La pianiste

Le réalisateur autrichien Michael Haneke a cette année encore, marqué les esprits du dernier Festival de Cannes avec son nouveau film „La pianiste“.

Quand la quête de la perfection pervertit l’esprit

Adepte d’un cinéma non consensuel, ses films ne font jamais l’unanimité et suscitent systématiquement la polémique. On se souvient de l’insoutenable „Funny Games“, sorte d’orange mécanique des années 90 qui avait complètement secoué la Croisette en 1997. Cette fois-ci, Haneke repart plus heureux de Cannes, puisque les deux interprètes principaux de son concerto sulfureux ont obtenu le prix de la meilleure actrice pour Isabelle Huppert, et du meilleur acteur pour Benoît Magimel, non sans avoir, au passage, été l’objet d’une pluie de commentaires contradictoires. mehr lesen / lire plus

Aghion Gabriel: Absolument fabuleux

Comme l’ont déjà prouvé plusieurs sorties ces dernières années, le „grand“ film tiré d’une série télévisée ne tient que rarement ce qu’il promet. Il va de même pour „Absolument fabuleux“.

Eddie avec ses farfeluches à la Gautier est diamétralement opposée à sa fille, petit rat gris.

Absolument désolant

Patsy (Nathalie Baye) et Eddie (Josiane Balasko), deux copines inséparables, ex-reines de la mode, déjantées et potaches à souhait; la cinquantaine arrosée au champagne, sniffée à la coke, elles sont défoncées en permanence et fan de Jean-Paul Gauthier. Une vie entière dédiée à la fête totale, parfois interrompue par Saffrane (Marie Gillain), la fille

d’Eddie, jeune femme sérieuse, diamétralement l’opposée de sa dingue de mère. mehr lesen / lire plus

Sakaguchi Hironobu: Final Fantasy

Enfin une équipe complète du petit écran a trouvé le chemin vers le septième art. Non, il ne s’agit pas d’une quelconque soap, mais des personnages de „Final Fantasy“ recréés par leur concepteur pour incorporer leur propre rôle dans son film.

L’équipe autour du Docteur Aki: presque aussi vrais que nature.

Un aperçu du cinéma de demain

Qui se souvient encore, non sans émotion d’ailleurs, de la première tentative d’introduction d’images de synthèse au cinéma avec Tron, un bide absolu sorti en 1981? Seuls les accros ont encore à l’esprit cette histoire d’ingénieurs coincés dans les circuits complexes de leurs PC, pourtant, il s’agit là des premiers balbutiements de ce qui est aujourd’hui un genre à part entière, le cinéma „synthétique“. mehr lesen / lire plus

Poelvoorde Benoît: Les portes de la gloire

S’il est un domaine où Benoît Poelvoorde excelle, c’est bien dans l’art de composer des dialogues percutants. „Les portes de la gloire“, son quatrième film, ne fait pas exception; on y retrouve la patte „Poelvoorde“, soit du tragi-comique dans un milieu socio-économique plutôt démoralisant.

— Affiche —

Le fabuleux destin d’un vendeur de salades

Le grand Ben se réserve, comme à son habitude, le rôle du beauf ou du sale con médiocre à qui on arrive même pas à en vouloir. „L’humour est indissociable de la tragédie. Si ce n’est pas dramatique, ce ne sera jamais drôle. Pour qu’il y ait rire, il doit y avoir un soupçon de peur, de tragédie, c’est obligatoire. mehr lesen / lire plus

Tornatore Guiseppe: Malèna

Monica Bellucci, belle à damner un prêtre et Guiseppe Sulfaro, craquant dans son rôle de môme de 13 ans épousent à merveille l’univers nostalgique et poétique de Guiseppe Tornatore.

Cela commence comme une douce comédie, dans un village ensoleillé de Sicile, tout entier voué à la cause du Duce, pendant la Seconde Guerre mondiale. Lentement, Guiseppe Tornatore nous conduit à travers les ruelles, juché sur le vélo d’un môme de treize ans en proie à son premier émoi amoureux, suiveur discret de la magnifique Malena (Monica Bellucci). Renato, ce jeune garçon aux fantasmes encombrants devient l’ange gardien muet et impuissant de Malena, la plus belle femme du village, celle qui n’indiffère personne; ni les maris, ni les épouses qui la considèrent comme le mal réincarné, la briseuse de ménages. mehr lesen / lire plus

Mc Quarrie Christopher: The Way of The Gun

Deux truands à la petite semaine, une femme enceinte, un rapt et des flingues.

— Affiche cinéma —

La voie de Tarantino

Dès la scène d’ouverture de „The Way of The Gun“, où le gore se dispute à la vulgarité, on s’attend à une Tarantinade de plus alors qu’il ne s’agit en réalité que d’un clin d’oeil très appuyé au maî tre réalisateur de Jackie Brown.

Même s’il s’agit d’un premier film, il n’est pas l’oeuvre d’un inconnu. On se souvient, en effet, que Christopher Mc Quarrie a déjà obtenu l’oscar du meilleur scénario pour „Usual Suspects“. Il ne faut pas s’étonner de voir cet ex-détective privé, qui failli s’engager dans la police de New-York, briller dans ce genre très prisé qu’est le thriller. mehr lesen / lire plus

Jeunet Jean-Pierre : Le fabuleux destin d’Amélie Poulain

Dans „Le fabuleux destin d’Amélie Poulain“, Audrey Tautou nous prend par la main sur un petit nuage de bonheur, avec Jean-Pierre Jeunet aux commandes.

Amélie (Audrey Tautou) découvre une petite boîte cachée dans sa salle de bain …

Imaginez une voix off; celle d’André Dussolier, qui vous présente en quelques mots, la fille avec laquelle vous allez passer les deux prochaines heures: „Jeune fille timide, elle cultive un goût particulier pour les tout petits plaisirs. Plonger la main au plus profond d’un sac de grains, briser la croûte des crèmes brûlées avec le dos de la petite cuillère ou faire des ricochets sur le canal Saint Martin. mehr lesen / lire plus

Panahi Jafar: Le cercle

Le cercle est autour de nous, à nous de l’élargir

Panahi Jafar

„Le cercle“ de Jafar Panahi montre la réalité quotidienne des femmes iraniennes et l’importance qui revêt l’autorisation du mari, ou du père …

Le générique de début s’ouvre sur une porte de salle d’accouchement où l’on entend des gémissements de douleur la première image s’arrête sur l’infirmière annonçant à la nouvelle grand-mère: „Tout s’est bien passé. C’est une petite fille adorable“.

Stupeur de la femme qui s’effraye de devoir l’annoncer à la belle-famille, pensant que sa fille sera répudiée pour n’avoir pu donner naissance à un fils. Destins de femmes iraniennes filmées par Jafar Panahi, ancien assistant d’Abbas Kiarostami. mehr lesen / lire plus

Lapière Denis et Pellejero Ruben: Un peu de fumée bleue

„Un peu de fumée bleue“ de Denis Lapière et Ruben Pellejero, fruit d’une première collaboration, est un pur moment d’émotion qui, on l’espère, ouvrira d’autres opus à ce couple inattendu de la bande dessinée.

Denis Lapière et Ruben Pellejero, "Un peu de fumée bleue", éd. Dupuis, coll. Aire libre.

Un peu de fumée bleue

Si l’on connaît bien Denis Lapière dans le monde de la BD francophone – scénariste de Mauro Caldi, „La Saison des anguilles“ -, il en va autrement de Ruben Pellejero, plus discret, mais dont on connaît le très beau „Silence de Malka“ (Casterman).

„Un peu de fumée bleue“ nous transporte dans un univers triste et sans espoir, près d’une auberge, au bord d’une route que l’on surnomme „la route des dames“ parce que c’est à cet endroit que passent et repassent les camions qui transportent les prisonniers politiques vers les chambres de tortures. mehr lesen / lire plus