LOISEL ET TRIPP: Magasin Général Tome 2: Serge

Loisel et Tripp sont tous les deux de fins connaisseurs du Québec. Le premier y réside, le second y a enseigné. Ensemble, ils ont décidé d’en faire le thème de leur première collaboration. Cela nous donne la série „Magasin général“, sorte de chronique truculente qui ne ressemble à rien d’autre de ce que l’un ou l’autre a publié auparavant. Dans le Québec des années 30, Loisel et Tripp s’attachent à la vie d’un petit village bordant la forêt, dont les héros sont des gens simples et attachants. Du vieillard ermite et athée au simplet du village, en passant par le jeune curé à l’ouverture d’esprit inversement proportionnelle à celle des trois veuves bigotes qui ne le lâchent pas d’une raquette, tout y est. mehr lesen / lire plus

SACHA BARON COHEN: Borat

En utilisant le masque d’un reporter kazakh, dénommé Borat, le comique anglais Sacha Baron Cohen, fait éclater les préjugés de notre société.

Quand le clash des civisilations se produit dans votre salle à manger, mieux vaut en rire qu’en pleurer.

Cette fois, George Bush ne pourra pas se réfugier derrière sa lutte anti-terroriste pour empêcher de nuire Sacha Baron Cohen, le comédien anglais qui se cache derrière le politiquement très incorrect personnage de Borat dans le film du même nom. Et les remous diplomatiques suscités au Kazakhstan et aux Etats-Unis ne font qu’attiser un peu plus la curiosité d’un public ravi de pouvoir rire méchamment des blagues racistes et des gags excessivement vulgaires de la comédie de l’année. mehr lesen / lire plus

RON HOWARD: Rien à décoder

Des millions de lecteurs dans les transports publics l’ont attendu avec impatience. Pourtant la version filmée du roman à succès „The Da Vinci Code“ est plus ridicule qu’angoissante.

Circulez! Il n’y a rien à voir! Même s’il faut admettre que les lumières sont assez mystérieuses …

La Croisette était en ébullition à l’occasion de la projection du dernier film de Ron Howard, tiré du célèbre bestseller „The Da Vinci Code“ de Dan Brown. Le plus grand mystère entourait le film et c’est dans l’expectative que les journalistes assistant à cette séance destinée à la presse ont pris place dans la salle de projection. mehr lesen / lire plus

CINEMA: Dur, dur d’être gangster

Le rappeur 50 Cent considère ses clips comme des „pubs de trois à quatre minutes“. Les intéressé-e-s pourront se régaler d’une publibiographe de deux heures.

Le réalisateur irlandais, Jim Sheridan, connu pour ses splendides „Au nom du père“, „My left foot“ ou encore, le plus récent „In America“ sur sa patrie d’adoption, s’attaque ici à un genre pour le moins inattendu: le film de ganster rap, retraçant la vie du célebrissime 50 Cent. Avec le désavantage de devoir supporter la comparaison avec „8 Miles“ de Curtis Hanson portant brillamment à l’écran la vie d’un autre rappeur ultra célèbre, Eminem, „Get Rich or Die Tryin'“ commence sa carrière en Europe de manière aussi mitigée qu’outre atlantique. mehr lesen / lire plus

SAM MENDES: Jarhead

Dans un des premiers films sur la guerre du Golfe de 1991, il ne se passe rien. Ou presque.

Bienvenue dans le désert: Jake Gyllenhaal dans „Jarhead“ de Sam Mendes.

Sam Mendes a fait son film de guerre. Que pouvait-on attendre du réalisateur d'“American Beauty“ si ce n’est une approche différente des valeurs américaines? Pour „Jarhead“, tiré du roman d’Anthony Swofford, Mendes a choisi de ne pas filmer la guerre mais l’attente de la bataille. Celle qui délivrera toutes ces têtes de bocaux de leur insatiable soif d’en découdre.

Dans „Jarhead“, pas de batailles de Falloujah, pas d’effets, comme aurait pu le faire, par exemple, Roland Emmerich, réalisateur de l’affligeant „Independance Day“ et du pathétique „Pearl Harbor“. mehr lesen / lire plus

QUIMBY THE MOUSE: Quimby, la souris qui fait trembler Mickey

Quimby the Mouse de Chris Ware (L’Association)

Pour tous ceux qui en ont assez de la BD formatée en 48 pages, coloriées à l’ordi et dont l’originalité n’existe que dans les fantasmes du bédéphile, voici enfin de quoi se donner une bonne dose de plaisir. L’Association, toujours en quête d’ovnis inclassables, a dégotté la perle rare avec Quimby the Mouse de Chris Ware. L’objet en question présente des cadrages inspirés des premiers cartoons de Walt Disney, certes, mais aussi, des dessins à l’envers, des publicités bidons, des maquettes à découper, bref, un festival de surprises graphiques qui n’enlève rien à la lisibilité de l’album. mehr lesen / lire plus

MARK WATERS: Just like Heaven

Sortez les mouchoirs! „Just like Heaven“ est une adaptation sucrée d’un roman qui, pourtant, n’était pas inintéressant.

Colocataires d’une autre dimension: Reese Witherspoon et Mark Ruffalo dans „Just like Heaven“.

Que pouvait donner une adaptation d’un livre de Marc Levy à la sauce hollywoodienne en pleine période de fêtes? Une indigestion de bons sentiments qui ne retient que vaguement la trame du livre, lui enlève toute son originalité pour en arriver à ce qu’on peut attendre d’un film honnête et sans prétention.

Lorsque l’on visionne „Just like Heaven“, on ne peut s’empêcher de penser à d’autres références hautement hollywoodiennes sauce romantico-guimauve avec en tête de peloton, le célèbre „Ghost“ mettant en scène le couple Swayze-Moore. mehr lesen / lire plus

CHANSON: La Grande Sophie

La Grande Sophie La suite (AZ/Universal) 2005

Quatrième album risqué pour la Grande Sophie; après le succès du précédent. La suite tient-elle ses promesses? Oui, si on la prend pour ce qu’elle est: un album léger, proche des gens („les bonnes résolutions“), et résolument sympathique. Nettement plus rock and roll que le précédent, „La suite“ propose des arrangements plus banaux. La Grande Sophie se sauve par quelques textes drôles („psy, psychanaliste“), originaux („aujourd’hui on se marie“) et parfois tristes („Je ne changerai jamais“). A 36 ans, elle s’amuse des préoccupations de la génération célibattante: le psy, la première ride, le prince charmant. mehr lesen / lire plus

CINEMA: Amour et Loterie

„Combien tu m’aimes?“: „Beaucoup“ semble répondre Bertrand Blier à Monica Bellucci, l’attraction principale de son dernier film.

Elle a fait perdre la tête au réalisateur, comme aux acteurs: Monica Bellucci dans „Combien tu m’aimes?“

Daniella (Monica Bellucci), prostituée à Pigalle de son état, a le chic d’envoûter chaque homme qui prend la peine de s’arrêter devant sa vitrine éclairée de néons rouges. Subjuguer est son métier, le reste est accessoire. Lorsque François (magnifique: Bernard Campan), que l’on pourrait surnommer François Moyen tant il incarne le stéréotype du français de base: ni beau, ni carrément laid, s’arrête devant elle, il n’échappe pas à son destin. mehr lesen / lire plus

JANE AUSTEN: Pride and Prejudice

L’adaptation au cinéma de „Pride and Prejudice“ met en évidence le côté intemporel des tableaux de moeurs
de Jane Austen.

Il est des auteurs dont on ne compte plus les best-sellers, ni les adaptations que suscitent leurs oeuvres. Concernant
Jane Austin, on peut parler d’une véritable manie. On se souvient du très beau „Sense and Sensibility“ du réalisateur Ang Lee. Le plus fort reste néanmoins l’engouement autour de son roman, „Pride and Prejudice“, écrit en 1813, dont les versions se suivent sans se ressembler. L’un des personnages principaux du livre, Darcy, aurait inspiré Helen Fielding pour son Marc Darcy du célèbre „Bridget Jones’s Diary“. mehr lesen / lire plus

ARNAUD ET JEAN-MARIE LARRIEU: Peindre ou faire l’amour

Echangisme
à l’eau de rose:
un film qui manque d’audace

Le sujet abordé par n’a rien de facile et son approche l’est encore moins. Le thème délicat de l’échangisme n’apparaî t d’ailleurs qu’après une bonne demie-heure d’un film qui débute tout en finesse. Peindre ou faire l’amour, en compétition pour Cannes 2005, est tout sauf un film au parfum de scandale. Tout au plus aborde-t-il l’échangisme sous l’angle d’un couple de quincagénaires bourgeois qui trouve dans cette pratique un „trompe-l’ennui“ certain.

Face au grand silence d’un impressionnant paysage d’Ardèche, Madeleine (Sabine Azéma) se demande comment faire entrer tant de beauté dans son tableau. mehr lesen / lire plus

CINEMA: The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy

Le voyage intersidérant d’Arthur Dent.

Sale journée pour le flegmatique Arthur Dent, réveillé par une armée de bulldozers prête à raser sa maison pour cause de construction de voie expresse. Après tout, les autorités l’avaient prévenu, les plans dormaient au cadastre depuis un bail. Désespéré, le pauvre Arthur reçoit aussitôt la visite de son ami Ford (le rappeur Mos Def) qui l’informe d’une catastrophe bien pire encore: la destruction imminente de la planète terre pour laisser place à une voie cosmique.

Par chance, Ford, natif d’une petite planète proche de Bételgeuse, est l’auteur de l’indispensable guide intergalactique et ne se déplace qu’en stop spatial. mehr lesen / lire plus

RADU MIHAILEANU: Entre conte et chronique historique

Avec „Va, vis et deviens“ Radu Mihaileanu signe une plongée captivante dans la société israélienne des années 80 et 90.

Soudan, 1984. Alors que la sécheresse et la famine s’abattent implacablement sur l’Ethiopie, le Mossad, aidé par les Etats-Unis fait transiter des Juifs Ethiopiens vers le Soudan d’où un pont aérien s’organise entre Khartoum et Jérusalem. L’opération Moïse sauvera la vie de 8.000 Juifs Ethiopiens, 4.000 autres mouront de faim, d’épuisement ou d’agression.

Appelés „Falashas“, les rares Juifs noirs perdus dans l’immensité africaine, descendent, selon la légende, du roi Ménélik, fils du roi Salomon et de la reine de Sabbat. Bien qu’ils suivent la Torah antique, antérieure au Talmud, leur statut de Juif fut longtemps contesté par le fait que la reine de Sabbat n’était pas juive. mehr lesen / lire plus

CHRISTOPHER NOLAN: Batman begins

Décollage immédiat: dopé par un acteur principal convaincant et une mise en scène efficace, „Batman Begins“ réussit à convaincre.

Bruce Wayne avant d’enfiler son costume chauve-souris:
après Clooney et Kilmer, Christian Bale sauve l’honneur du super-héros légendaire.

Cela faisait huit ans qu’on ne l’attendait plus. L’homme chauve-souris, après des débuts tonitruants sous la direction de Tim Burton, s’était englué par la suite dans une parodie de cape et de masque par un Joël Schumacher peu inspiré.

La Warner, prudente, avait alors décidé de le mettre sous cloche, le temps de faire oublier les ratages de Batman-Kilmer et de Batman-Clooney. Consciente du potentiel super-héroïque démontré par Spiderman, la Warner attendait son heure pour faire renaître Bruce Wayne (Batman en tenue de ville) et lui faire vivre de nouvelles aventures. mehr lesen / lire plus

ENKI BILAL: Immortel

Avec son troisième film, „Immortel“, Enki Bilal, prouve, s’il en était encore besoin, qu’il est plus qu’un auteur de BD s’essayant au septième Art. Il fait avancer le cinéma à sa manière, déposant, à l’instar de réalisateurs reconnus, une pierre à l’édifice de son évolution.

Jill (Linda Hardy), la femme élue par le dieu Horus. Elle ne connait ni son origine ni son destin.

New-York 2095. La Grande Pomme n’est plus le symbole d’une Amérique forte, elle est devenue la plaque tournante d’où convergent toutes les nationalités, les sortes d’humains partis à l’assaut du ciel. Ce ne sont plus les couleurs de peau qui se mêlent; on a depuis longtemps dépassé ce concept, le monde se divise maintenant en Humains, Mutants, Extraterrestres et Dieux pour lesquels les vieilles habitudes humaines de hiérarchisation sont cependant toujours de mise. mehr lesen / lire plus

TIM BURTON: Big Fish

Après s’être accommodé, huit longues années durant, de projets proposés par les studios, comme „Planet of the Apes“, Tim Burton revient au cinéma d’exception qui est le sien avec „Big Fish“.

Il y eut „Edward Scissorhands“ aux mains d’argent, puis celui à la caméra douteuse du plus mauvais réalisateur de tous les temps, l’attachant „Ed Wood“. Voici le troisième Edward mis en scène par Tim Burton: cette fois-ci, le réalisateur nous fait quitter la noirceur habituelle de ses films précédents et nous fait entrer dans la lumière d’un véritable conte de fée. Loin des fantômes déjantés de Beetlejuice, loin des créatures surnaturelles ou des humains décapités, il nous plonge ici dans la réalité toute relative d’un mythomane au seuil de la mort. mehr lesen / lire plus

ALASTAIR FOTHERGILL: La Planète Bleue

Etonnant voyage au coeur de l’infinie richesse du monde marin, „La Planète Bleue“ nous invite à découvrir un univers étonnant, en passant de la naissance des crabes à la lutte des bancs de sardines contre les prédateurs de la mer et des airs, aux jeux cruels des orques, aux ballets des dauphins … Voilà un document généraliste aux images superbes, mais sans autre prétention.

A l’Utopia. mehr lesen / lire plus

CHRISTOPHE BLAIN: Isaac le Pirate

A l’occasion des fêtes de fin d’année, l’éditeur Dargaud a décidé de faire plaisir aux bédéphiles admirateurs de Christophe Blain avec la sortie, en série limitée, de l’intégrale du premier cycle d'“Isaac, le Pirate“.

„Isaac, le pirate – 1er cycle“, édition spéciale noir et blanc (série poisson pilote), éditions Dargaud, ISBN: 2205055380.

Souvenez-vous, le premier tome, paru en janvier 2001, avait fait grand bruit, faisant de Christophe Blain un des représentants de la nouvelle génération des auteurs de bande dessinée. Une génération qui se veut incisive, originale et totalement décomplexée. L’auteur concrétisa d’ailleurs tous les espoirs placés en lui en emportant l'“Alph-Art“ au festival de la bd à Angoulême en 2002. mehr lesen / lire plus

PETER JACKSON: Le seigneur des anneaux suite et fin

Après l’immense déception causée par „Matrix Révolutions“, une trilogie en chasse une autre et pour celle-ci, on ne boudera pas son plaisir.

Le petit Frodon doit détruire l’Anneau maléfique. Ce qui le rend plutôt pensif.

Pour le „Return of the King“, Peter Jackson a su, contrairement aux frères Wachowski, ajouter de la substance, alors que la belle impression laissée par le premier „Matrix“ s’effilochait à un rythme aussi soutenu que se succédèrent les deux derniers épisodes.

„Le retour du roi“ balaye, s’il en était besoin, les réserves suscitées par „Les deux tours „, considéré de l’avis même de Peter Jackson comme un épisode intermédiaire dans la folle épopée imaginée par Tolkien. mehr lesen / lire plus

TRILOGIE MATRIX: Puisque ce qui a commencé doit finir …

Ce titre est l’axiome présent sur toute la communication faite autour du dernier volet de la trilogie des Matrix. On est tenté de le remplacer par: „Les plus courtes sont les meilleures.“

Evidemment, ce serait faire injure à la pensée distillée au compte-gouttes par les frères Wachowski, géniaux créateurs de la matrice. En fait, en sortie simultanée sur toute la planète, à peine six mois après le deuxième épisode „Matrix reloaded“, „Matrix Révolutions“ ne pouvait choisir meilleure entrée en matière pour focaliser les regards des fans et des curieux. D’autant plus qu’à part la presse quotidienne, conviée la veille de la sortie officielle, aucun des magazines spécialisés ne pouvaient jeter un regard critique sur cette suite aux juteuses promesses commerciales. mehr lesen / lire plus